Kananga : une ONG contre l’attribution de la publication des résultats d’Examen d’Etat au magazine Grace monde

Dans un document datant du 1er juin et parvenu lundi 4 juin à Radio Okapi, l’ONG Coalition nationale de l’éducation pour tous en RDC (CONEPT) s’oppose au protocole d’accord signé en début du mois de mars dernier, entre le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) et le Magazine Grace Monde. Dans ce partenariat, la publication sous format papier des résultats de l’examen d’Etat est attribué à ce magazine.

Selon ce protocole, le ministère de l’EPSP s’engage à incorporer dans les frais de participation aux épreuves, 5 600 FC (3.5 USD) comme prix d’achat du numéro spécial de la revue.

« Un protocole d’accord avec un privé, cela support qu’on doit payer l’argent inutilement. Le ministère a un ministère de l’inspectorat et l’Agence congolaise de presse (ACP). Ce sont des magazines de l’Etat. Nous pensons que les résultats devraient être publiés dans ces magazines au lieu de contacter un magazine privé », a estimé le coordonnateur de la CONEPT au Kasaï-Central, Remi Sazumba.

Selon lui, cet accord vise à rançonner les parents, alors que le gouvernement prône la gratuité de l’enseignement au pays.

« Pourquoi les parents doivent encore payer, alors que l’Etat devrait lui-même prendre cette charge. La constitution de la RDC et la loi-cadre prônent aussi la gratuité de l’enseignement », a indiqué Remi Sazumba.

Le ministre sursoit à cette mesure

Soulignant n’avoir pas été bien compris par les différents partenaires de l’éducation, le ministre de l’EPSP, Gaston Musemna, a indiqué avoir décidé de sursoir à ce protocole d’accord, en attendant une sensibilisation sur sa démarche.

« Nous avons pensé passé par ce canal pour escamoter la défaillance concernant la délivrance des diplômes d’Etat. Dans ce protocole l’idéal était de faciliter les organismes internationaux et les universités à avoir une idée claire sur les lauréats », a expliqué Gaston Musemena.

Selon lui, l’achat de la revue se fait librement, alors que l’ONG CONEPT estime que l’achat de cette revue est obligatoire.

« Puisqu’il y a cet aspect de dérapages, nous avons pris toutes les dispositions pour sursoir à cette décision, en attendant les jours meilleurs quand la sensibilisation sera faite de manière conforme avec l’approbation de tous les partenaires », a souligné M. Musemena.

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