La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO) félicite les autorités de la ville de Kinshasa pour le bon déroulement de deux meetings de l’opposition organisés mardi 24 avril par l’UDPS et samedi 9 juin par la plateforme Ensemble pour le Changement à la place Sainte Thérèse à Ndjili. Elle estime que le caractère pacifique des manifestations de ces partis de l’opposition doit servir d’exemple pour créer la confiance entre l’ensemble de parties prenantes au processus électoral et les autorités congolaises.
« La MONUSCO félicite les deux parties pour le bon déroulement de la manifestation qui a été organisée samedi. Tout d’abord les autorités de la province de Kinshasa qui ont permis la tenue de cette manifestation et d’autre part les partis politiques de l’opposition à l’origine de la manifestation pour l’avoir organisée dans une ambiance sereine et sans violences. Il est important qu’en cette année électorale, les manifestations puissent se dérouler sans violences sur l’ensemble du territoire congolais », a déclaré à Radio Okapi Florence Marchal, porte-parole de la MONUSCO.
Elle se félicite de l’ouverture de l’espace politique et souhaite qu’elle soit généralisée.
« La MONUSCO à travers la représentante spéciale du secrétaire général va continuer son plaidoyer pour que de telles manifestations puissent se dérouler sur l’ensemble du territoire congolais parce qu’il est important qu’en cette année électorale, l’exercice de la liberté d’expression soit garanti dans un environnement pacifique », a rappelé la porte-parole de la MONUSCO.
Allègement des mesures restrictives
La manifestation de la plateforme politique Ensemble pour le Changement est une deuxième grande activité politique de l’opposition que les autorités urbaines de Kinshasa autorisent dans un espace public au cours de ces deux derniers mois.
Le ministre provincial chargé de la Population et de la Sécurité note que l’allègement par le gouvernement provincial des mesures restrictives jadis appliquées sur les activités politiques obéissent à l’évaluation des risques dans la protection des personnes.
« Par rapport aux deux dernières manifestations, les uns et les autres ont respecté les dispositions légales en cette manière. L’article 26 de la constitution garantit la manifestation sur la voie publique. Mais ce même article renvoie les organisateurs et l’autorité politico administrative à une loi qui donne les indications sur la manière dont ces manifestations doivent être organisées. Si on estime qu’une manifestation peut dégénérer, l’autorité politico administrative, dans l’unique objectif de sécuriser les biens et les personnes peut la décourager », a expliqué Emmanuel Akweti.