La communauté internationale devrait faire davantage pression sur le président Joseph Kabila « pour qu’il libère le processus électoral », a plaidé lundi 2 juillet, le député Jean-Baudouin Mayo de l’Union pour la nation congolaise (UNC). Il s’exprimait à la veille de la convocation de la réunion tripartite entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le Conseil national pour le suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre (CNSA) et le gouvernement congolais.
« Il n’y a que la volonté du président Kabila qui s’applique. Nous, nous n’attendons rien de cette réunion. Pour nous, la communauté internationale devrait faire pression davantage sur le président Kabila pour qu’il libère le processus électoral. Il n’y a que ça », a déclaré M. Mayo.
Il dit attendre que les élections se tiennent conformément au calendrier électoral publié par la CENI.
« Nous les attendons au tournant parce que le calendrier de la CENI a programmé les élections au 23 décembre 2018. Il n’y aura pas d’excuses », a ajouté Jean-Baudouin Mayo.
La tripartite CENI-CNSA-Gouvernement devrait avoir lieu mardi 3 juillet à Kinshasa. Cette rencontre portera notamment sur l’évaluation du processus électoral mais aussi de la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre dans son intégralité.
Pour certains opposants, cette tripartite n’est qu’un moyen pour les organisateurs « de se faire un peu d’argent ». Mais pour la Majorité présidentielle, les élections sont irréversibles.
Du côté du Rassemblement Kasa-Vubu, on estime que la réunion tombe à point nommé pour rassurer toutes les parties prenantes au processus électoral.
« La première chose que nous attendons de la tripartite, est qu’on évalue de fond en comble le processus électoral, afin de donner des garanties à tout le monde que les élections qui viennent sont des élections qui vont nous amener, non pas dans le chaos mais dans une alternance paisible », a fait savoir Me Claude Bafwafwa, membre du Rassemblement Kasa-Vubu.
