La Prospérité : «Elections 2018 : Denis Sassou Nguesso et João Lourenço soutiennent Kabila»

Revue de presse du jeudi 15 février 2018

Les journaux de Kinshasa commentent les retombées de la réunion tripartite Angola-République du Congo et RDC.

Denis Sassou Nguesso, João Lourenço et Joseph Kabila ont, dans un message  simple, clair et limpide  appuyé les efforts du peuple congolais, rapporte La Prospérité.

Ils ont promis un accompagnement pour la réussite du processus électoral dont le rendez-vous a été fixé au 23 décembre 2018, depuis la publication du calendrier électoral par la CENI.

Ces trois présidents ont réaffirmé leur attachement à la  paix dans la Région des Grands Lacs ainsi qu’à la bonne fin des élections en RDC, rappelle le quotidien qui note qu’ils ont aussi lancé  un appel à tous les acteurs politiques congolais et à  ceux de la société civile à se mobiliser en vue de la concrétisation de l’agenda électoral, dans l’unité, le calme et la paix.

Les trois chefs d’Etat « ont souligné l’importance de la paix et de la stabilité de la Région », considérés comme « facteurs propices au développement des Etats et à l’épanouissement des populations respectives », renchérit pour sa part Forum des As.

Politico.cd met en exergue le fait selon lequel les trois présidents ont réitéré « l’appel à la retenue à l’égard de toutes les parties prenantes au processus électoral en RDC  et ont particulièrement condamné toute tentative d’accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles.

Le Potentiel estime que la « Tripartite de Kinshasa » a été un rendez-vous manqué. Joseph Kabila, Denis Sassou-Nguesso et Joao Lourenço ont longuement échangé sur la situation de crise qui ronge la RDC, sans pour autant rencontrer les grandes attentes du peuple congolais, pense le quotidien.

Alors que dans les coulisses, indique le journal, les hôtes de Joseph Kabila ont été porteurs d’un message, selon lequel la RDC va mal, le communiqué final a été vague. 

« On s’attendait aussi à ce que cette tripartite rétablisse le pont entre le pouvoir en place à Kinshasa et le peuple, Il n’en était rien. Le pont est définitivement rompu », conclut le quotidien.

Le Phare constate que les trois présidents, tout en insistant sur le respect de l’accord de la Saint Sylvestre, que l’on sait en panne à cause de sa non application intégrale, ont observé un silence troublant au sujet des marches des laïcs catholiques, dont la motivation principale est pourtant liée aux violations dudit accord et aux velléités d’un nouveau glissement de calendrier affichées par la majorité au pouvoir.

Dans un autre registre, les tabloïds de Kinshasa reviennent sur la démission d’Evariste Mabi Mulumba de l’école doctorale de l’UPC.

Évariste Mabi Mulumba, indique Actualite.cd, a démissionné de son poste suite à des irrégularités ayant émaillé le processus conduisant à la défense de la thèse d’Augustin Matata Ponyo, premier ministre honoraire de la RDC.

Mabi Mulumba note que légalement la durée conduisant à l’obtention du diplôme de doctorat est de trois ans minimum et de cinq maximum, à compter de la date d’obtention du diplôme de DEA. Il rappelle que Matata a obtenu son diplôme de DEA en janvier 2016 et a défendu sa thèse en février 2018, fait remarquer le site web.

Politico.cd qui parle d’un « coup de tonnerre dans le dossier de thèse de l’ex-Premier ministre » rappelle qu’il a été proclamé le 3 février dernier docteur en sciences économiques à l’Université protestante au Congo(UPC) avec la mention « grande distinction »,  à l’issue de la soutenance publique d’une thèse de doctorat intitulée « Qualité de l’ajustement budgétaire et croissance économique : cas de la République démocratique du Congo (1974-2015) ».

Forum des As voit, à travers cette décision du professeur Mabi Mulumba, l’œuvre d’une main noire « aux allures d’une querelle de chapelle au sein de la MP ».

Pour le quotidien, il s’agit d’une manœuvre politique aux fins de nuisances. « Le coup vient de la MP. Au sein de la Majorité présidentielle, Matata compte plus d’adversaires politiques que d’amis », conclut le tabloïd.