Le maire de Lubumbashi interdit le retour de Moïse Katumbi


Dans une correspondance adressée jeudi 2 août au coordonnateur du G7 Grand Katanga en réponse à la sienne, le maire de Lubumbashi, Ghislain Robert Lubaba, se dit au regret de ne pas accéder à la demande du camp Katumbi de voir son leader revenir au pays. Intervenant mercredi sur Radio Okapi, Moïse Katumbi, avait de son côté confirmé son retour à Lubumbashi pour déposer sa candidature à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.
 
Le maire Lubaba avance deux raisons pour justifier sa décision : Primo, la non-obtention par le camp Katumbi de l’autorisation de survol de l’espace aérien et d’atterrissage à l’aéroport international de la Luano par l’Autorité de l’aviation civile ; Secundo, M. Katumbi a un dossier judiciaire en cours. 
 
A ce sujet, le commissaire provincial de la Police nationale congolaise (PNC) du Haut-Katanga, le général Paulin Kyungu Banza, a évoqué le mandat de prise de corps émis pour exécuter la condamnation de Moïse Katumbi à trois ans de prison prononcé par le tribunal de paix Lubumbashi-Kamalondo le 28 juin 2016. Selon lui, ce mandat serait exécuté dès l’arrivée de Moïse Katumbi à Lubumbashi.

Cette annonce a été aussitôt rejetée par Barthelemy Mumba Gama, l’un des avocats de Katumbi, indiquant que « le mandat de prise de corps que détiendrait la police pour arrêter Moise Katumbi à son arrivée à Lubumbashi ce vendredi est dépassé » ; étant donné que toutes les affaires judiciaires de Moïse Katumbi sont portées devant les instances supérieures à Kinshasa.

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L’Association congolaise pour l’Accès à la justice (ACAJ) abonde dans le même sens que Me Barthelemy Mumba Gama. D’après le président de cette ONG de défense des droits de l’homme, Georges Kapiamba, le mandat de prise de corps contre Moïse Katumbi est illégal puisque le parquet a déjà été dessaisi du dossier de recrutement des mercenaires, le PGR ayant transféré ledit dossier à la Cour de cassation.
Extrait des propos tenus par Me Georges Kapiamba jeudi au cours d’une conférence de presse à Kinshasa :
 

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