Le Phare : « La justice belge exhume le dossier du faux passeport de Katumbi »

Revue de presse du mardi 28 août 2018

Certains journaux parus ce mercredi commentent l’ouverture d’une information judiciaire visant Moïse Katumbi à la suite de son interpellation en juin à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem en raison d’un passeport jugé « falsifié » par la police belge.

Le parquet de Halle-Vilvoorde, à Bruxelles a décidé de rouvrir ce dossier en souffrance depuis le 14 juin 2018, date de la saisie du passeport par la police des frontières et son transfert à l’Office des Etrangers, rapporte Le Phare.

Le mobile de interpellation de l’ancien gouverneur du Katanga, rappelle le journal, n’était autre que la découverte, dans le corps de son passeport, d’une page d’identité falsifiée, en lieu et place de la page originale et authentique.

Un délai de quinze jours était alors accordé à l’intéressé pour produire un document officiel de voyage, en vue de la régularisation de son séjour sur le territoire belge, indique Forum des As

Mais jusqu’au 6 juillet, Moïse Katumbi n’avait pas réagi à la demande de l’Office des Etrangers, d’où la décision de ce service administratif de confier le dossier à la justice, renseigne le tabloïd. Selon le journal, cette information a été confirmée par le substitut du procureur du Roi au Parquet de Halle-Vilvoorde, Gilles Blondeau alors que le cabinet de Moïse Katumbi se dit non encore saisi par la justice belge.

Dans un autre registre, les journaux de Kinshasa s’intéressent au dépôt des recours à la Cour constitutionnelle par les candidats présidents de la République invalidés par la CENI.

« Muzito, Bemba, Badibanga, … passent à l’offensive : test d’impartialité pour la Cour constitutionnelle », titre Le Potentiel.

Pour Le Phare, la Cour constitutionnelle et la CENI sont les oiseaux de même plumage. Le journal estime que cette juridiction n’offre pas des garanties sérieuses d’indépendance vis-à-vis du pouvoir en place, d’équité et de transparence. Par conséquent, les parties en conflit avec la CENI n’ont rien à attendre de la Cour constitutionnelle, dont le passé récent signale l’existence de fâcheux précédents des requêtes déjà traitées de la manière que l’on sait, conclut le quotidien.

Les recalés à la présidentielle de décembre prochain ont pris la direction de la Cour constitutionnelle pour faire prévaloir leurs droits, rapporte le journal. Adolphe Muzito de l’UREP, Jean-Pierre Bemba du MLC, Samy Badibanga des Progressistes et Antoine Gizenga du PALU, ont par l’intermédiaire de leurs avocats, déposé leurs recours. Après l’étape de la CENI, tous les regards sont désormais fixés sur la Cour constitutionnelle, plus que jamais soumise à un devoir d’impartialité pour ramener le processus électoral sur les rails, conclut le quotidien.

Ce qui fait dire au site web kinshasatimes.cd qu’il s’agit là d’une première épreuve de la Cour constitutionnelle « nouvelle formule ».

C’était un lundi très mouvementé, détaille L’Avenir qui note que plusieurs militants des partis ont accompagné les avocats et délégués de leurs candidats à la Cour constitutionnelle pour déposer les recours, sans être inquiétés par qui que ce soit.

Les dépôts et traitements des recours par la Cour Constitutionnelle iront jusqu’au 4 septembre et la publication des listes définitives des candidats à la présidentielle et à la députation interviendra le 19 septembre 2018, rappelle le tabloïd.

Me Juaire Nsini et le bâtonnier Moka, ont aussi déposé lundi 27 août, un recours auprès de la cour constitutionnelle en faveur de Jean-Paul Moka, fait remarquer La Prospérité. Accompagnée de plusieurs pièces dont le récépissé et tous les documents de confirmation de paiement des frais de dépôt de candidature à la DGRAD, cette requête a été reçue au cabinet du président de la Cour constitutionnelle et les avocats attendent que la Cour précise la date de l’audience, note le journal.