Plus de cinq mille neuf enfants déplacés de guerre du territoire de Djugu hébergés dans les deux sites de Bunia ne vont pas toujours à l’école depuis la rentrée des classes. Leurs parents s’inquiètent car la majorité n’a pas étudié l’année dernière. Ils demandent au gouvernement d’organiser leur retour pour la scolarisation de leurs enfants dans leurs milieux d’origine.
Les sites de déplacés de l’ISP Bunia et de l’Hôpital général de Bunia hébergent environ 2800 ménages constitués essentiellement des enfants. Selon le service de protection civile, il y a 5 900 enfants au camp de l’Hôpital Général dont la plupart sont en âge scolaire. Selon leurs parents, tous ne vont pas à l’école pour la deuxième année scolaire consécutive.
« Faire étudier les enfants c’est préparer leur avenir. Malheureusement, nos enfants ne vont pas à l'école. Ma fille Neema a 7 ans, mais jusqu'à, présent elle ne va pas à l'école. En principe, elle devrait monter en deuxième année primaire. Si elle n'étudie pas cette année, ça serra pénible. Qu'on nous vienne en aide », plaide une mère dont les enfants ne sont pas scolarisés.
Le ministre provincial de l’EPSP Dieudonné Ngajole indique que le sort de ces enfants préoccupe le gouvernement provincial. Il ajoute que ces enfants seront assistés uniquement dans leurs zones de retour.
« Le retour de nos enfants dans les écoles dépend largement de ce programme puisque on devra décider qui finalement reste ici (Bunia) et qui part. Comme 80% des familles ont décidé de retourner, on ne pourra appuyer ces enfants dans leurs zones de retour », a indiqué Dieudonné Ngajole.
Certaines sources avancent le chiffre de 150 000 enfants de déplacés de Djugu qui ne vont pas à l’école en province de l’Ituri.
