Insécurité à Beni : les enseignants déclenchent une grève illimitée


  
Les enseignants de la ville et du territoire de Beni ont déclenché jeudi 11 octobre une grève illimitée pour protester contre l’insécurité dans cette partie du Nord-Kivu. Les enseignants réunis au sein du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et celui des enseignants des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT) ont pris cette décision au cours d’une assemblée générale mercredi. Les grévistes conditionnent la reprise des cours par la fin de l’insécurité dans la région de Beni.  

« Dans la nuit du 24 septembre, il y a eu 15 écoliers qui ont été kidnappés par les ADF. Et jusqu’aujourd’hui, ils ne sont pas encore là. Nous croyons peut-être qu’ils sont déjà morts. Et hier, il y a eu une attaque au niveau de Mukoko-Kisiki dans laquelle le chef d’établissement de l’institut Kima a succombé », a déploré Mwami Bulemo, secrétaire exécutif du SYECO pour le territoire de Beni.

Les habitants sont en train de quitter l’Est de la ville pour dormir à l’Ouest, à cause de l’insécurité, a-t-il indiqué, précisant que cette situation n’est plus favorable à la dispensation d’un enseignement de qualité.

Les membres du SYECO et du SYNECAT disent avoir réalisé que la carrière de l’enseignant est en danger à Beni.C’est pourquoi ils ont décidé de ne reprendre les cours que lorsque la sécurité sera garantie.

« Nous sollicitons la sécurité par ce que […] de Mavivi jusqu’à Kainama, nous sommes dans une situation d’insécurité », a déclaré Mwami Bulemo, appelant les autorités à rétablir urgemment la sécurité dans la zone.

Cette grève des enseignants est décrétée au lendemain des deux jours des manifestations de colère organisées par les élèves à Beni. Les manifestants réclamaient la fin des massacres récurrents des civils, enregistrés dans la région depuis quatre ans.
 

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