Depuis lundi, l'association de la jeunesse responsable (AJR) s'insurge contre la reprise de la perception du péage par les agents de l'exécutif provincial sur les routes du Nord-Ubangi. La manifestation qu’elle voulait organiser mercredi 17 octobre a été étouffée par la police. L'AJR s'oppose à la reprise d'érection des barrières de perception du péage, paralysant ainsi les activités commerciales. D’après elle, le péage sert de prétexte pour tracasser commerçants et paysans.
L’AJR explique le péage perçu pendant de nombreuses années n’ont servi à rien. Dans le Nord-Ubangi, les routes continuaient à se dégrader. C’est pour cette raison d’ailleurs que l'assemblée provinciale avait voté l'édit interdisant la perception du péage, à la suite des plaintes des usagers des routes.
Tout récemment, le gouvernement provincial a annoncé le rétablissement des barrières de perception du péage expliquant avoir obtenu de l’assemblée provinciale l’autorisation de réinstaurer cette taxe.
Mais le rapporteur adjoint de l'assemblée provinciale du Nord-Ubangi, Alves Sido, affirme que le président de son institution a autorisé unilatéralement l'exécutif provincial par une simple lettre, à reprendre la perception du péage sans l'accord de la plénière ni consultation des membres du bureau permanent de l’assemblée provinciale. Le président de l’assemblée provinciale affirme avoir pris cette décision après avoir constaté la dégradation très avancée des routes du Nord-Ubangi.
