Didier Reynders, le vice-premier ministre belge chargé des Affaires étrangères, a évoqué samedi 8 décembre dernier une « nouvelle relation entre le continent européen et le continent africain », à l’occasion de la réouverture du musée de Tervuren à Bruxelles. Concernant les objets d’arts pris en Afrique, l’homme d’Etat belge a parlé d’un certain nombre des formules possibles en vue de leur restitution.
« Ça va de la restitution physique : il faudra avoir un débat lorsque les demandes seront formulées de la part d’un certain nombre de partenaires africains, voir dans quelles conditions, et pour quels types d’objets il peut y avoir une restitution physique », a notamment déclaré Didier Reynders.
Le vice-premier ministre belge a également fait allusion aux échanges qui peuvent exister entre les deux continents, surtout la collaboration entre le musée de Tervuren et les musées africains. « Il y a d’autres musées qui vont s’ouvrir en Afrique », a-t-il ajouté.
Concernant la réouverture même du musée de Tervuren où sont entreposés des objets ethnographiques ou des restes humains en provenance d’Afrique, Didier Reynders la place dans la logique de sa modernisation. « On avait un outil assez vétuste. On a mis cinq ans à le moderniser, et à permettre que l’on présente des collections dans des meilleures conditions », a-t-il précisé.
Interrogé sur l’équilibre des relations entre l’Afrique et l’Europe, et entre la Belgique et l’Afrique centrale, le vice-ministre belge a affirmé que les dirigeants belges vont « regarder ces relations avec le même regard qu’ont tous les pays européens avec les régions d’Afrique dans lesquelles ils ont eu une influence, et parfois un passé colonial ».
Didier Reynders s’entretient avec Denise Maheho.
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