Recours de Fayulu à la Cour constitutionnelle : le Ministère public est venu avec son avis, selon le député Fabrice Puela

Le Ministère public est venu avec son avis avant d’écouter toutes les parties, accuse le député Fabrice Puela, membre de la Dynamique de l’opposition, plateforme de Martin Fayulu, candidat Malheureux à la présidentielle de décembre 2018. Dans une interview accordée à Radio Okapi, il pense que s’appesantir sur la forme de la requête en contestation de son regroupement politique est « un faux fuyant. »

« S’appesantir seulement sur la forme et dire que [le candidat de] la Dynamique de l’opposition n’aurait pas qualité s’ester en justice est un faux fuyant, dans la mesure où la même Cour constitutionnelle a déjà reçu des affaires avant et avait statué en donnant raison à la coalition dans d’autres contentieux », a rappelé Fabrice Puela.

La Cour constitutionnelle a entamé mardi 15 janvier, l’audience de traitement de recours en contestation de Martin Fayulu de la Dynamique de l’opposition. Il n’est pas d’accord avec les résultats provisoires de la présidentielle proclamés par Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ces résultats placent Félix Tshiekedi en tête avec 38,5%. Martin Fayulu est classé deuxième avec 35,2%, mais il revendique 61% des voix et exige un recomptage manuel.

Pour le procureur général près la Cour constitutionnelle, les juges devraient déclarer la requête de Martin Fayulu, soutenu par la plateforme Lamuka, irrecevable et non fondée pour défaut de qualité et faute de preuves. Il estime que le candidat de la Dynamique de l’opposition n’a pas qualité à engager ce regroupement politique devant la justice.

La décision de la Cour constitutionnelle est attendue d'ici mardi 22 janvier, date retenue par le calendrier de la CENI pour la prestation de serment du nouveau président.

Pour Fabrice Puela, la Dynamique de l’opposition a saisi la Cour constitutionnelle pour obtenir « le respect des suffrages recueillis par le candidat président de la République Martin Fayulu ».

« La coalition Lamuka souligne la nécessité d’assurer la transparence et la vérité des urnes qui seules peuvent rétablir la justice. La justice pour garantir la paix civile et conférer au nouveau président de la République la légitimité indispensable pour assumer la plénitude ses fonctions », a-t-il recommandé.

Le député Puela a estimé que la CENI « n’a pas voulu proclamer Martin Fayulu pour des motifs injustes et non objectifs. »

Il a invité la CENI à respecter la loi électorale dans ses dispositions pertinentes et rétablir la vérité des urnes par le recomptage des voix à l’élection présidentielle.

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