Forum des As : « A l’expiration de l’échéance de 10 jours fixée par le chef de l’Etat, aucun prisonnier politique libéré »

Revue de presse du mercredi 13 mars 2019

L’échéance de 10 jours que le président de la République s’était fixé pour libérer les « prisonniers politiques » a expiré mardi 12 mars 2019.

Forum des As constate que de nombreux Congolais s’interrogent sur ce qui bloque le chef de l'Etat pour faire exécuter sa volonté. Pour ce média, aucune ordonnance de grâce n'a été publiée, et cela donne libre cours à toute sorte de spéculations au sein de l’opinion. Forum des As rappelle que ces prisonniers sont recensés par les ONGD spécialisées sur la question des prisonniers politiques et d'opinion, comme le Président de la République les avait définis dans son adresse à la nation le 2 mars dernier.

A propos de ces libérations attendues, 7sur7.cd évoque de son côté l’appel à la patience lancé par le CNSA, le Conseil national du suivi de l’accord dit de la Saint Sylvestre, qui parlant de « la procédure qui suit son cours ».

Selon ce média, le président du CNSA, Joseph Olenghankoy, a lancé l’appel à la patience à la sortie de l’audience qu’il a avait eue lundi avec le chef de l’Etat, soulignant que ce processus entre dans le cadre des prérogatives aussi bien du chef de l’État que du ministre de la Justice.

« Je crois que le ministre de la justice va s’acquitter dans les prochains jours de ses obligations conformément à la loi et je crois qu’il y aura une autre partie où le président de la République assumera ses prérogatives en tant que chef de l’État », affirme le président de CNSA cité par 7sur7.cd.

Politico.cd s’intéresse à l’harmonisation des listes des prisonniers politiques à libérer à l’issue de la rencontre entre Félix Tshisekedi et Olenghankoy. Citant un tweet du président du CNSA, Politico.cd parle des prisonniers repris dans l’Accord de la Saint Sylvestre, ceux en exil à la suite des poursuites judiciaires et les amnistiés de 2014 qui croupissent encore en prison.

La presse kinoise en ligne s’intéresse également au rapport de l’ONU sur les tueries survenues dans le territoire de Yumbi au mois de décembre 2018. Evoquant ce rapport, Actualité.cd titre : « RDC : les tueries de Yumbi ont été planifiées et exécutées avec l'appui de chefs coutumiers ».

« Plusieurs sources ont affirmé que les chefs de certains villages à majorité Batende avaient pris part à l’organisation des attaques au niveau local. Des informations non confirmées ont aussi évoqué l’organisation par certains chefs coutumiers d’exercices d’entrainement au tir dans certains de ces villages », souligne le même rapport cité par Actualité.cd.
Politico.cd qui est tombé également sur ce rapport évoque les chiffres et note qu’« au moins 545 personnes ont été tuées dans les violences commises à Yumbi, Nkolo II et Bongende ».
Selon ce media, les informations collectées par les enquêteurs de l’ONU indiquent que de manière générale, le mode opératoire utilisé lors des attaques semble indiquer la volonté de tuer le plus grand nombre de personnes, y compris les femmes et les enfants (et dans certains cas les fœtus).     

 

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