Nord-Kivu : le prévenu Tcheka avoue un viol collectif à Luvungi, mais nie sa participation à ce crime

Pour la première fois depuis le début de son procès, le prévenu Tcheka a avoué, jeudi 11 avril, devant la Cour d’appel à Goma, qu’il y a eu viol collectif dans la localité de Luvungi en juillet 2010. Il répondait à l’une des questions de la Cour, lors de son audience. Toutefois, il ne reconnait pas sa propre participation à ce crime de guerre.

A la 24ème audience, le prévenu Tcheka a, en outre, affirmé que sa propre tante y serait d’ailleurs décédée à la suite des traumatismes subis.

Peu avant ces affirmations, l’organe d’accusation, visiblement en colère, a tapé du poing sur la table. Le colonel magistrat Ndaka Mbwedi protestait contre les propos des avocats des prévenus Tcheka et Séraphin Nzitonda alias Lionceau, son co-accusé. Tous les deux sont poursuivis pour la même prévention de viol.

Le conseil de Nzitonda qualifiait la position et l’argumentaire du ministère public contre son client de monstrueux, alors que l’avocat de Tcheka fustigeait l’affirmation de l’organe d’accusation quant à l’une des pièces à charge, versée dans le dossier de son client. Cette pièce ne faisait pas foi pour asseoir la prévention de viol, a dit maitre Olenga.

Mais l’organe accusateur a soutenu que le document avec détails, dont il est question, a été écrit par le prévenu Tcheka et était tiré de son bloc-notes par un officier des Forces armées de la RDC (FARDC).

Pour calmer la tension, le président de la Cour, N’sa Obal Denis, a appelé toutes les parties à la retenue. L’audition des victimes est prévue à l’audience du lundi 15 avril prochain.

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