Les services spécialisés du secteur opérationnel Sokola II, au sud de la province du Sud-Kivu, ont annoncé vendredi 19 avril avoir arrêté jeudi dernier dans le territoire d’Uvira, une femme détenant 23 chargeurs pleins de munitions ainsi que près de 700 autres munitions de guerre en vrac.
Cette femme commerçante se trouvait déjà à bord d’un minibus d’une agence de transport en commun au centre commercial de Mulongwe à Uvira. Elle voulait se rendre dans la plaine de la Ruzizi, lorsque les agents de renseignements militaires l’ont arrêtée.
Le colis des munitions de guerre était enfoui dans un sac de haricot que la dame avait embarqué dans le véhicule à destination de Sange.
Selon le commandant du secteur opérationnel Sokola II au sud du Sud-Kivu, le général de brigade David Rugahi, la suspecte ainsi que le chef de bureau de l’agence et son convoyeur sont détenus au cachot du bureau 2 des FARDC pour raison d’enquête. Il est trop tôt de communiquer les complices dans cette affaire, a-t-il affirmé.
Cet incident survient alors que des cas d’insécurité - caractérisés par les enlèvements, le vol des bétails et des assassinats ciblés… - sont monnaie courante dans la région. Ces infractions impliquent parfois des groupes armés locaux et étrangers ainsi que des civils.
Le commandant des FARDC dans la zone demande à la population locale de continuer à collaborer avec l’armée en vue de lutter contre l’insécurité.
De leur côté, les membres du réseau de protection des civils d’Uvira dénoncent par ailleurs le trafic transfrontalier non sécurisé entre la RDC et le Burundi voisin. Ils parlent de la corruption entretenue au niveau de la frontière et qui, selon eux, favoriserait ce trafic d’armes et des munitions de guerre.
