Sud-Kivu : cinq morts, dont un militaire congolais, dans des affrontements entre FARDC et miliciens à Fizi

Cinq morts, dont quatre miliciens et un soldat congolais, sont enregistrés dans des affrontements, qui ont opposé, lundi 1er et mardi 2 juillet les Forces armées de la RDC (FARDC) aux miliciens Maï-Maï Yakutumba, dans les localités de Bibokoboko, Kabembwe et Tubuki dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu. Le porte-parole de l’armée du secteur opérationnel Sokola 2 au sud du Sud-Kivu, le capitaine Dieudonné Kasereka, qui livre ce bilan, parle aussi de six blessés, dont trois du côté de l’armée et trois autres dans le rang des miliciens.

Les FARDC disent avoir initié ces attaques avec l’objectif de détruire les bastions de Maï-Maï sur les montagnes de Bibokoboko et ses environs.

D’après le porte-parole de l’armée à Uvira, ces miliciens détiennent illégalement les armes et constituent donc une menace pour la population civile dans Fizi.

Le capitaine Dieudonné Kasereka affirme que l’armée a repris le contrôle de la région montagneuse de Bibokoboko, alors que les miliciens sont en débandade mais une partie s’est retirée dans la brousse de Magunga.

Du côté des miliciens, le commandant Maï-Maï Kibukila Mutetezi dit qu’il s’agit d’un repli stratégique pour ne pas faire couler le sang des innocents. Il se dit cependant étonné de voir l’armée régulière s’acharner à attaquer un seul groupe armé local alors qu’il y en a d’autres qui sont intouchables dans la région, notamment le groupe Gumino.

En réaction, le commandant intérimaire du secteur opérationnel Sokola 2 Sud-Kivu, Le général de brigade Joseph Banza Kabulo, souligne que l’armée a reçu l’ordre de traquer tous les groupes armés locaux conformément aux engagements pris à l’issue du dialogue intercommunautaire tenue à Uvira. La traque concerne notamment les groupes coalisés aux groupes armés étrangers.

Le général de brigade Joseph Banza Kabulo demande à la population ayant fui les hostilités de regagner leurs villages actuellement sous le contrôle des FARDC.

Aux groupes armés, il demande de déposer les armes au risque d’être pourchassés, jusque dans leur dernier retranchement. 

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