2e journée du service minimum dans les hôpitaux du Sud-Kivu : la priorité est accordée aux urgences

Les médecins du Sud Kivu observent ce mercredi 18 septembre, la 2e journée de service minimum dans les hôpitaux de la province pour protester contre le meurtre du docteur Dieudonné Manenga tué par des inconnus le dimanche dernier à son domicile à Uvira.

Dans les hôpitaux de la province, le mot d’ordre est respecté et la priorité est accordée aux malades qui nécessitent une intervention immédiate de l’équipe de permanence. Les cas les moins graves sont renvoyés.

A l’Hôpital provincial de Bukavu, des malades venus en consultation trainent dans les couloirs. L’intérêt du personnel soignant est focalisé sur les cas des maladies graves, indique le docteur Fabrice Chikomola qui assure le service minimum :

« Nous sommes obligés de faire un tri des malades. Les moins aigus sont renvoyés soit à domicile, soit transférés dans d’autres hôpitaux. Et les plus aigus sont reçus.  Ceux qui viennent dans un tableau non urgent, ils nous comprennent parce que nous sommes endeuillés. Ils rentrent à la maison et ils savent qu’ils viendront nous voir après le deuil. Mais ceux qui viennent pour des tableaux aigus, ça pèse sur le confrère qui est de permanence ».

Le service minimum s’arrête jeudi 19 septembre dans tous les hôpitaux du Sud-Kivu. Une marche sera organisée par le Conseil provincial de l’Ordre des médecins du Sud-Kivu le vendredi.

Cette marche a pour objectif d’interpeller les autorités sur les assassinats récurrents des médecins au Sud-Kivu.   

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