Le Président de la République, Félix Tshisekedi appelle les députés et sénateurs, réunis en congrès, à réfléchir sur le rétablissement du second tour de l’élection présidentielle.
En RDC, la présidentielle se déroule à un seul tour depuis 2011. En 2006, le président était élu après un second tour qui opposait les deux premiers candidats qui obtenaient les plus de voix.
Pour le Président Tshisekedi, le second tour va « être revêtu de la légitimé suffisante pour appliquer sa vision, partant d’une posture de rassemblement. »
Climat de collaboration
Félix Tshisekedi dit aussi se réjouir de la collaboration institutionnelle et du climat serein qui caractérise les échanges entre différents chefs d’institutions de deux Chambres parlementaires.
« Je voudrais féliciter l’Assemblée nationale pour la célérité avec laquelle elle a travaillé pour l’adoption du programme du gouvernement à 419 députés sur 500. Cela veut dire que même certains opposants que je salue en passant ont adhéré au programme de notre gouvernement. Peut-être il fallait une femme à la tête de l’Assemblée nationale pour atteindre un tel score », a ironisé le Président congolais.
Selon lui, il existe un fossé entre les attentes légitimes de notre peuple et les prérogatives constitutionnelles dévolues aux députés nationaux.
« Je suis conscient de vos difficultés en ce que la population dont vous êtes l’émanation attend de vous des routes, des écoles, des frais funéraires, des frais de mariage, des frais de subsistance, etc. Il est nécessaire que nous puissions, sans entraver les prérogatives des uns et des autres, trouver des mécanismes pour créer une synergie Gouvernement - Parlement de sorte que vous puissiez être associés aux concrétisations de nos projets dans vos circonscriptions respectives », a promis Félix Tshisekedi.
Le Chef de l’Etat se remémore l’époque où les parlementaires bénéficiaient d’une dotation raisonnable pour répondre, un tant soit peu, aux besoins de leurs bases respectives pendant les vacances parlementaires.
« La fonction de parlementaire est noble et prestigieuse. Je ne veux pas des Députés et Sénateurs privés de leurs droits, notamment par l’accumulation des arriérés des salaires ou encore par manque des titres de voyage pendant les vacances parlementaires », a dit le Président Tshisekedi.