RDC : 2 500 000 enfants sont retournés à l’école grâce à la gratuité de l’enseignement, se réjouit Félix Tshisekedi

Le Président de la République a affirmé que deux millions cinq cent mille enfants à l’âge de scolarisation sont retournés à l’école grâce au programme de la gratuité de l’enseignement de base en République démocratique du Congo (RDC). Il s’en est réjoui, vendredi 13 décembre, lors de son discours sur l’état de la nation, prononcé devant les deux chambres réunies en congrès.

« C’est ici l’occasion, Honorables Députés et Sénateurs, de vous informer que cette mesure de gratuité a permis de remettre sur le chemin de l’école environ 2.500.000 enfants en âge de scolarité jadis exclus du système éducatif », s'est félicité le Chef de l’Etat.

Il a indiqué que sur le plan de l’éducation, l’homme congolais est au centre de sa politique.

« Cet homme doit être formé afin qu’il soit un véritable agent de développement. L’accès à l’éducation, à cause de son coût, a entrainé un taux de déscolarisation très élevé des jeunes congolais. Pour pallier cette difficulté, j’ai ordonné la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements publics, et ce, conformément à l’article 43 de la Constitution », a dit le Président Tshisekedi.

Il a souligné que la gratuité de l’enseignement primaire consiste en la suppression de tous les frais de scolarité payés par les parents.

« Il s’agit du minerval, d’assurance scolaire, de bulletins, d’identification des élèves et des frais de test national de fin d’études primaires. Tous ces frais ont été totalement pris en charge par l’Etat », a détaillé le Chef de l’Etat.

Paiement des enseignants

Par ailleurs, en vue de mettre fin à la prise en charge des enseignants par les parents, le Président Tshisekedi dit avoir instruit le gouvernement, depuis septembre 2019, à procéder au réajustement des rémunérations du personnel enseignant ainsi que des frais de fonctionnement des écoles et Bureaux gestionnaires.

« Il sied de noter que depuis lors, aucun retard de paiement de salaire n’a été enregistré », s’est-il réjoui.

Prenant en compte des observations pertinentes de Son Eminence le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, lors de la célébration de sa messe de prémices à Kinshasa en date du 17 novembre 2019, Félix Tshisekedi dit avoir engagé son cabinet dans les pourparlers avec les gestionnaires des écoles conventionnées catholiques et le Ministère de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique, « pour apporter des réponses idoines à la prise en charge des enseignants non payes et nouvelles unités ainsi qu’à l’insuffisance des infrastructures scolaires en vue d’éviter que cette mesure salutaire ne produise des effets pervers susceptibles de porter atteinte à notre système éducatif. »

« A cet effet, sur 132.617 enseignants Non Payés, le Gouvernement a procédé depuis le mois de septembre dernier à la prise en charge de 34.740 enseignants Non-Payés du primaire. Les 97.877 enseignants non payés de la maternelle, du secondaire et des bureaux gestionnaires sont programmés pour le premier trimestre 2020. A cela il faut ajouter la prise en charge des nouvelles unités après leur identification au courant du deuxième trimestre 2020 », a promis M. Tshisekedi.

Insuffisance des écoles

Pour pallier l’insuffisance des écoles et contenir l’afflux des élèves dû à la mise en œuvre effective de la gratuité de l’enseignement primaire, le programme du Gouvernement prévoit la construction et l’équipement de 10 000 salles de classe opérationnelles dans les premiers mois de 2020, a souligné le Chef de l’Etat.

« C’est l’occasion pour moi de saluer l’appui et l’engagement des communautés locales et nos partenaires tant nationaux qu’internationaux dans l’accompagnement de cette mesure de haute portée symbolique, politique et historique. Il sied de signaler que dans le cadre du programme des 100 jours, sur 150 écoles prévues, 132 sont totalement achevées, dont l’institut Mokengeli que j’ai inauguré, de façon symbolique, et lancé la rentrée scolaire 2019-2020 », a rappelé le Président Tshisekedi.

Il dit avoir été « conscient du risque énorme que représentait la mise en œuvre de cette importante réforme inscrite dans notre Constitution depuis 2006. »

« Mais, j’ai décidé que l’heure était venue de concrétiser cette volonté du constituant. Je suis assuré que dans l’intérêt de nos enfants, je peux compter sur vous pour qu’ensemble nous menions cette réforme à bon port. Je suis aussi préoccupé par les conditions infrahumaines dans lesquelles nos enfants étudient et vivent dans les universités », a reconnu Félix Tshisekedi.

Selon lui, cette situation n’est pas de nature à favoriser l’émergence d’une élite de qualité.

« C’est ainsi que j’instruis le Gouvernement à prendre toutes les mesures pour améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants ainsi que de s’occuper de l’amélioration des conditions sociales des professeurs d’universités et Instituts supérieurs sans oublier le corps scientifique et administratif. Concernant le secteur de la santé, le programme de 100 jours a permis d’acquérir douze containers de matériel médical et de médicaments essentiels qui seront bientôt distribués dans toutes les vingt-six provinces de la République », a dit Félix Tshisekedi.

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