Des jeunes gens ont organisé une marche samedi 23 mai matin pour dénoncer l’insécurité devenue récurrente dans la contrée de Bili située à plus ou moins 200 km du chef-lieu du territoire de Bondo dans la province du Bas-Uele. Leur marche avait pour objectif de réclamer les armes saisies par l'ICCN auprès des braconniers pour qu'ils combattent avec les présumés rebelles de la LRA. Ceux-ci ont kidnappé vendredi au moins trois personnes dans cette localité.
La marche organisée par les jeunes gens de la contrée a connu son point de chute devant le bureau du Domaine de chasse de Bili-Uere (D.C.B.U). Ils sont allés réclamer auprès du responsable de ce site les armes ravies aux braconniers lorsqu’ils sont arrêtés dans l'aire protégée.
Selon eux, ils doivent récupérer ces armes afin de s’organiser en groupe d’auto-défense puisqu’ils estiment être abandonnés à eux-mêmes par les autorités. En effet, le nombre des militaires FARDC se trouvant dans cette contrée est jugée insuffisant par les autochtones, régulièrement victimes d’exactions des rebellées de la LRA.
Selon le chef de site de ce domaine de chasse, Bernard Iyomi, au moins trois cents jeunes, dont des mineurs, ont envahi ce site tôt le matin. Ils étaient munis d'armes blanches et voulaient à tout prix qu'on leur remette des armes. Une demande jugée inacceptable, car ne relevant pas de la mission de l'ICCN, a souligné ce conservateur de la nature.
Le 18 et le 19 mai en cours, au moins 55 personnes avaient été enlevées par les présumés LRA après s’être livré au pillage des biens de la population tant à Bili qu’à Baye. Environ dix victimes seulement ont été relâchées en deux vagues jusque-là.
Le gouverneur de province avait lancé un appel au gouvernement central pour qu’il renforce les effectifs des militaires de façon à sécuriser durablement la population de cette partie de la république frontalière avec la Centrafrique.