Tshopo : l’ICCN dénonce la spoliation du jardin zoologique et botanique de Kisangani

Le Directeur provincial de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Paulin Tshikaya, dénonce la spoliation du jardin zoologique et botanique de Kisangani (Tshopo) par des populations riveraines. Dans une déclaration faite mercredi 15 juillet à Radio Okapi, il précise que des champs y sont cultivés de même que l'enterrement illicite des personnes décédées. « Il y a toute une étendue de la concession ou l'on trouve et les cimetières et les constructions et même les champs qui sont faits par les gens qui l’entourent », déplore-t-il.

Paulin Tshikaya condamne les manœuvres de spoliation de ce site orchestrées par un monsieur qui représente le chef de chefferie avec la complicité de certains agents de l’Etat.

« Actuellement, nous sommes en train de prendre contact avec les communautés locales parce qu'au début on nous disait que c'étaient les communautés locales, qui avaient vendu une partie du zoo. Mais quand nous avons commencé les négociations avec ceux qu'on appelle les ayant droit, ils nous ont fait voir que ce ne sont pas eux, c'est par contre un monsieur qui représente le chef de chefferie ici qui se permet de vendre la concession avec la complicité de certains services de l'Etat », dénonce le directeur provincial de l’ICCN.

Il plaide aussi pour la réhabilitation de ce jardin. Selon lui, ce cadre peut servir aux activités de divertissement et de cadre éducatif, notamment la recherche scientifique.

« Nous sommes dans une situation qui nécessite vraiment une très grande réhabilitation, nous avons toujours fait le plaidoyer pour que ce zoo puisse être réhabilité. Ce zoo regorge encore toutes ses potentialités. Il suffit de mettre un peu des moyens, nous pouvons réhabiliter ce zoo et ça peut redevenir un des meilleurs moyens pour le divertissement, pour la recherche scientifique, pour l'éducation de nos enfants », propose Paulin Tshikaya.

Il reconnaît néanmoins que ce site de 84 hectares créé depuis 1951 devenu aujourd'hui très vétuste, « pas seulement au niveau des animaux mais aussi de toutes les infrastructures, voire du personnel. »

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