Au lendemain du 4e anniversaire de la mort du chef Kamuina Nsapu, Jean Prince Mpandi, le président provincial de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Adrien Ilobakweyi, estime que le peuple du Kasaï doit tirer les leçons des événements qui ont secoué cette région du centre du pays en 2016 et 2017.
Dans un entretien accordé jeudi 13 août à Radio Okapi, Adrien Ilobakweyi fait notamment savoir que la mort du grand chef doit apprendre à tout le monde que le dialogue est préférable à la violence pour régler les problèmes.
«Quatre ans après le décès du grand chef Kamuina Nsapu, il faut que tout le monde se rende compte que lorsqu’il y a un problème, il faut se mettre autour d’une table pour régler ce problème. Ça ne sert à rien de sortir des muscles», explique M. Ilobakweyi.
Pour lui, les habitants du Kasaï doivent toujours privilégier des solutions pacifiques pour parvenir à régler leurs problèmes «à l’amiable».
Le président provincial de l’ACAJ insiste également sur la justice qui selon lui, doit permettre la réconciliation.
«Il serait souhaitable que la justice congolaise puisse établir les responsabilités de part et d’autre pour que la vraie réconciliation des uns et des autres ait lieu avec l’implication de tout le monde», plaide-t-il.
La mort du 6e chef Kamuina Nsapu en août 2016 avait jeté toute la région du Kasaï dans la violence. Des centaines de personnes tuées. Et plus d’un million de déplacés enregistrés et une crise humanitaire dont la région peine encore à se sortir.
Des crimes graves dont des massacres contre des civils ont été révélés par les enquêtes menées par plusieurs organisations.
