Haut-Katanga : des conditions de détention dans les prisons de Kasapa, Buluo, Kipushi et Boma jugées préoccupantes par une ONG


Les conditions de détention sont préoccupantes dans les prisons de la Kasapa, de Buluo, de Boma et de Kipushi dans la province du Haut-Katanga.

L'ONG basée à Lubumbashi "Comité de suivi pour la contribution des communautés et églises à la transformation humaine (COSCCET), évoque entre autres la surpopulation carcérale, la promiscuité, la vétusté des bâtiments, la mauvaise alimentation ainsi que le déficit de la sécurité dans ces lieux de détention. 

Le COSCCET  rappelle qu'à l'issue du monitoring effectué dans ces lieux de détention, le constat est tel que la plupart des prisons comptent plus de pensionnaires que prévus.
Le cas de la prison centrale de la Kasapa à Lubumbashi. Les statistiques du mois de juin 2020 montrent que les pensionnaires étaient au nombre de 2399 dont 1777 prévenus et 626 condamnés.
La capacité d'accueil de la prison étant de 600 détenus. Il y a également la vétusté des  bâtiments abritant ces lieux de détention.  

Toujours d’après cette ONG, cinq de neuf prisons n’ont pas des médecins ni des infirmiers pour s’occuper des soins des détenus et condamnés. Pour les prisons qui en ont, les infirmeries ne peuvent pas assurer la prise en charge sanitaire par manque de produits pharmaceutiques. Le manque de moyen de transport ne permet pas aussi le transfert à temps des détenus malades dans un hôpital de référence.

Sur le plan alimentaire, tout en reconnaissant l’appui régulier du gouvernement provincial du haut Katanga à ces prisons,  l'ONG indique cependant que le stock ne répond pas aux besoins quotidiens de la population carcérale.  

Au regard de ce tableau sombre, le COSCCET recommande au ministre de la justice entre autres, de faciliter et de généraliser l’acceptation des propositions de mise en liberté conditionnelle adressées par les directeurs de prisons. Aux cours et tribunaux civils et Militaires de la province de tenir régulièrement des audiences foraines destinées à limiter les longues détentions préventives. Elle l’invite également de favoriser aussi de peines alternatives à la privation de liberté conformément à la loi.  

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