Tshopo : la cité de Basoko désertée à la suite du meurtre d'un jeune homme par des militaires

La cité de Basoko, Chef-lieu du territoire portant le même nom situé à environ 300 Km de Kisangani, en aval du fleuve Congo, est désertée depuis mardi 29 septembre par les autorités tant civiles, policières que militaires.  

C’est à cause des actes de vandalisme commis par la population locale pour protester contre le meurtre d’un jeune homme par des militaires.

Depuis Kisangani où elle se trouve en mission officielle, Mme l’administrateur du territoire de Basoko, Sabrine Dako, explique que les jeunes gens de Basoko s'en sont pris le mardi à certaines résidences des autorités. Notamment celles du commandant de la police et de l’administrateur de territoire assistant.  

Ces maisons ont été brûlées et pillées. Les portes et fenêtres  du bureau de la police ont été arrachées et les différents documents qui se trouvaient dans ce bureau ont été incendiés. 

Le cachot de la police détruit, tous les détenus se sont évadés. 

 Mme Sabrine Daki déclare qu’une mission conduite par le ministre provincial de l’Intérieur et sécurité va se rendre « incessamment à Basoko pour restaurer l'autorité de l’Etat ». 

Selon des témoignages, malgré les coups de feu tirés par la police, les manifestants n'ont pas décoléré.  

Ce qui a obligé toutes les autorités présentes et même la police à se retirer dans la forêt abandonnant la cité aux actes de vandalismes de la population.  

Signalons que ces actes sont consécutifs au meurtre d’un jeune homme de 18 ans par des militaires à 30 Km de Basoko-centre pour s’être opposé à l’extorsion de son colis de viande boucanée. 

 

 

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