Les activités socio-économiques n’ont pas repris dans la cité de Pinga et les villages environnants depuis le mois de juillet dernier, malgré la présence des FARDC dans la zone. A Katanga, Nkassa, Boshimo et Mutongo, le décor est le même. Les activités agro-pastorales et commerciales restent paralysées.
Selon des sources locales, la cité de Pinga, située à cheval entre les territoires de Walikale et Masisi, ressemble aujourd’hui à une cité fantôme. Les stigmates des violences et atrocités commises par les belligérants de deux factions ennemies du groupe armé NDC-R, restent toujours perceptibles dans la cité. On sait apercevoir les impacts de balles sur quelques maisons, les douilles éparses et quelques empreintes qui témoignent la fraicheur des récents combats dans la cité.
Toutes les habitations ainsi que les grands édifices, comme les églises et les écoles, sont envahies par les herbes sauvages.
Les quelques cases couvertes de pailles offrent un spectacle désolant, avec des murs croulants. Les fenêtres et les portes de ces logis n’ont pas été épargnées. Selon les habitants de Pinga qui sont dans la brousse, ce décor ne les encourage pas à regagner la cité ; malgré les appels au retour lancés par les autorités.
La situation socio- économique à Pinga est loin de reprendre son élan d’antan, plusieurs habitants restent encore en refuge. Un autre fait, c’est que le trafic sur la seule voie qui approvisionne la cité en produits de première nécessité n’a pas encore repris.
