Le bâtonnier du Kasaï-Central se félicite de la prolongation du mandat des experts internationaux

La Société congolaise pour l’Etat de droit se félicite de la prolongation du mandat des experts internationaux sur la situation au Kasaï. Cette organisation dirigée par le bâtonnier du Kasaï-Central, Me Dominique Kambala, souhaite que cette prolongation permette de faire aboutir les dossiers de crimes graves commis dans la région du Kasaï devant les juridictions pour que les auteurs soient connus et punis. 

Cette équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï a pour mandat de réunir et de conserver des informations en vue d’établir les faits et les circonstances concernant des violations présumées des droits de l’homme et des violations du droit international humanitaire dans les régions du Kasaï depuis 2016. 

Elle a été créée dans le cadre d’une résolution adoptée par le Conseil des droits de l’homme en juillet 2018. 

Me Kambala dit espérer qu’avec la prolongation du mandat de cette équipe « l’énergie nécessaire sera déployée » pour que l’on arrive « à palper les résultats de la lutte contre l’impunité ». 

Et pour lui, les résultats palpables ce que des dossiers liés aux crimes commis au Kasaï soient portés devant des juridictions et que les auteurs soient jugés. 

En outre, l’avocat demande qu’une stratégie d’enquêtes soit définie pour éviter de « disperser les forces » au cours de ce mandat. Pour cela, il souhaite l’organisation d’un atelier entre l’équipe des experts et les acteurs impliqués dans la lutte contre l’impunité des crimes commis au Kasaï. 

« Nous souhaiterions par rapport à cette lutte contre l’impunité qu’on puisse organiser un atelier de recadrage de la stratégie de poursuites et d’enquêtes, fait savoir Me Kambala. Il ne faut pas se deliquéfier dans des enquêtes qui risquent de disperser des forces. Il y a des affaires qui sont déjà avancées en termes d’instruction et qu’il y a lieu de recadrer la stratégie pour canaliser toute l’énergie vis-à-vis de ces affaires pour qu’avant septembre 2021, qu’on puisse quand même déférer certaines affaires [devant les juridictions].» 

Le mandat de cette équipe d’experts internationaux sur le Kassaï a été prolongé la semaine dernière. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies lui a demandé de présenter son rapport final en septembre 2021.

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