Sud-Kivu : les députés provinciaux exigent l’annulation de l’installation du bourgmestre de Minembwe

 

Deux membres du gouvernement provincial se sont présentés mardi 10 novembre à Bukavu devant les députés provinciaux, à la suite d’une l’interpellation leur formulée par quelques élus. Le ministre de l’Intérieur, Lwabanji Lwasi Ngabo, a été entendu sur ses responsabilités dans l’installation du bourgmestre de la commune rurale de Minembwe tandis que son collègue de la santé s’est exprimé sur la gestion de la COVID-19 dans la province. 

Les élus provinciaux du Sud-Kivu recommandent au ministre de l’Intérieur de procéder à l’annulation par écrit du procès-verbal de l’installation de Mukiza Zabinesha Gady, comme bourgmestre de la commune rurale de Minembwe. Dans son exposé d’au moins 10 minutes devant la représentation provinciale, Lwabanji Lwasi Ngabo a reconnu avoir procédé à la lecture dudit procès-verbal le 28 septembre à Minembwe ; parce que, a-t-il poursuivi, la loi autorise la création de nouvelles communes : 27 pour le Sud-Kivu, y compris celle de Minembwe. Une dizaine de députés se sont succédé au perchoir avec des questions adressées au ministre provincial interpellé.

Plusieurs questions ont consisté à savoir si le bourgmestre de Minembwe fournit réellement le rapport sur son entité à l’administration provinciale.

Dans l’affirmatif, les députés s’interrogent alors en quelle qualité une autorité communale qui n’était pas encore installée officiellement pourrait soumettre un rapport qui soit recevable par la hiérarchie.

D’autres questions ont visé à démontrer au ministre interpellé qu’il se serait laissé piégé par le gouverneur de province et que ce dernier à son tour serait influencé par la forte délégation venue de Kinshasa pour la circonstance. D’autres députés encore ont recommandé au ministre concerné de procéder à l’instar de Minembwe à l’installation officielle d’une dizaine d’autres animateurs des entités nouvellement érigées en communes, et cela avant la fin de l’année en cours.

A toutes ces questions et à bien d’autres Lwabanji Lwasi Ngabo a sollicité un délai de trois jours avant de venir répondre aux préoccupations formulées par les élus provinciaux.

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