Rutshuru : la population se plaint des barrières érigées illégalement par les militaires


La population de Rutshuru (Nord-Kivu) se plaint des barrières érigées illégalement par les militaires.
A cet effet, quinze barrières érigées par les soldats des FARDC ont été répertoriées par les organisations de défense des droits de l’homme ainsi que la société civile dans ce territoire. 

Plusieurs organisations locales ainsi que leaders communautaires exigent la relève de ces soldats qui ont passé plus de dix ans dans la région de Rutshuru.

L’ONG-Badilika, qui a tiré sur la sonnette d’alarme devant la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC en mission dans l’Est la semaine dernière, précise qu’à chaque barrière, les voyageurs ainsi que les cultivateurs, sont obligés de payer une somme allant de 500 à 5000 FC (0.25USD à 2.5 USD) ou en contrepartie les produits des récoltes de leurs champs.

« En territoire de Rutshuru, c’est la zone où l’on enregistre beaucoup des barrières. Lorsque les cultivateurs quittent leurs champs, ils arrivent à ces barrières-là, ils sont obligés de la laisser une moitié de leurs récoltes », a indiqué Patrick Manuvo de l’ONG-Badilika. 

Réagissant à ces allégations, le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2 au Nord-Kivu, le major Ndjike Kaiko, parle des check-points et non des barrières. Ces points de contrôle, précise le major Ndjike Kaiko, servent à arrêter les détenteurs illégaux d’armes qui circulent dans la zone :

« Il ne faut pas finalement faire une confusion entre un check point et une barrière. Ces check-points nous ont permis de récupérer beaucoup d’armes et effets militaires de la part des groupes armes qui circulent dans la zone. »

Il affirme cependant que les enquêtes seront menées pour identifier les acteurs de ces tracasseries et les déférer dans le cas échéant devant les juridictions compétentes. 

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