Le combat contre l’exploitation et les abus sexuels en République démocratique du Congo doit se poursuivre, a appelé le Coordonnateur humanitaire en RDC, David Mclachlan-Karr, dans un communiqué de presse daté du 23 décembre à Kinshasa. Il se base sur le rapport d’une mission déployée en RDC par le Comité permanent inter-organisation (instance mondiale de coordination humanitaire) à la suite de la dénonciation par bon nombre de femmes des comportements répréhensibles d’exploitations et abus sexuels survenus dans l’Est du pays lors de la campagne de riposte contre la 10e épidémie d’Ebola.
La mission de la coordination humanitaire mondiale a été déployée du 20 octobre au 14 novembre. Elle avait pour objectif de mieux comprendre pourquoi, malgré les efforts existants, les abus sexuels ont pu avoir lieu dans le contexte de la lutte contre Ebola.
Dans son communiqué de presse, le Coordonnateur humanitaire en RDC rapporte que les enquêteurs ont fait deux constats.
Le premier : un important apport monétaire ainsi qu’une main-d’œuvre masculine disproportionnée et extérieure aux communautés locales avaient augmenté les risques d’inconduite dans le chef des staffs affectés à la campagne de riposte contre la 10e épidémie d’Ebola dans cette partie de la RDC.
L’autre constat porte sur le manque de mécanismes facilement accessibles et sécurisés, qui n’a pas non plus permis de signaler les abus dans ce cadre.
Par conséquent, David Mclachlan-Karr dit examiner attentivement les recommandations contenues dans ce rapport et travailler au renforcement des mesures de prévention :
« Nous devons restaurer la confiance. L’exploitation et les abus sexuels commis sur les personnes que nous sommes censés servir ne peuvent être tolérés. »
