Uvira : la présence du groupe armé Gumino dans les Haut plateaux restreint le mouvement des déplacés

Les déplacés internes de Bijombo qui vivent dans les hauts plateaux du territoire d’Uvira, ne peuvent plus, depuis une semaine, aller au champ ni aller puiser de l’eau à 2 kms de leur camp. Le constat a été fait sur place, lundi 11 janvier par une équipe de l’administration du territoire d’Uvira conduite par Mme Julie Malenga Sango, administrateur assistante et une équipe de la MONUSCO. Cette mission est la première de l’année après la dernière attaque des miliciens qui a fait 6 morts le 30 décembre dernier.  

Les mouvements de ces déplacés deviennent de plus en plus restreints à la suite de la présence permanente des éléments du groupe armé coalisé Gumino tout autour du camp des déplacés.  

Plus de 130 ménages sur 748 ont déjà quitté le camp en l’espace de dix jours.  Ils se sont dirigés vers d’autres milieux plus sécurisés dont Kipupu, Milimba, Lulenge, Kateja, Maheta, Masango, Rubuga et d’autres vers Uvira.  

Ceux qui sont restés sur place ne savent encore où aller. A l’arrivée de la délégation, sous une pluie battante, on pouvait voir ces déplacés tout autour de la piste, attendant désespérément une éventuelle assistance. Leurs représentants ont été clairs dans leur demande :

« Eloignez de nous les éléments de Gumino et nous allons cultiver nos champs et nous aurons à manger ».  

L’administrateur assistante du territoire d’Uvira, Julie Malenga Sango, a compati avec ses déplacés.

Dans son message, elle a réitéré l’appel à la cohabitation pacifique sans laquelle la paix et le développement ne seront pas possibles dans la région.  

« Et pour y arriver, évitez l’esprit revanchard et la violence », leur a-t-elle dit. Le commandant du secteur opérationnel Sokola 2 qui s’est fait représenter dans cette mission a reçu la doléance sur la nécessité d’une opération militaire de grande envergure contre tous les groupes armés en vue de faciliter le retour de tous les déplacés dans leurs milieux d’origine.   

Une équipe de BCNUDH et DDR de la MONUSCO est restée sur place pour enquêter sur les dernières tueries du mois de décembre à Bijombo et la problématique autour de la coalition armée de miliciens dans la région.   

 

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