Affaire Chebeya : 2020, année de rebondissement avec l’arrestation du fugitif Kenga Kenga

L’arrestation du fugitif, le major Christian Ngoy Kenga Kenga, en septembre 2020, est le point de départ du rebondissement du procès de Floribert Chebeya. C’est en ce moment que des voix se sont élevées pour réclamer la réouverture de cette affaire, close en 2011. 5 policiers avaient alors été condamnés au premier degré, dont 4 à la pleine capitale et un à perpétuité. En appel, le taux de la peine a été réduit par la justice militaire. Radio Okapi vous replonge dans la chronologie du procès Chebeya.

Tout avait déjà été évoqué lors de deux procès précédents en 2020. Le major Paul Mwilambwe à Dakar (Sénégal) l'a révélé. Le rapport du médecin légiste a également parlé de la mort par strangulation, étouffement.

La ferme privée du général John Numbi vers Benseke, qui appartiendrait désormais au général Djadjidja a été désignée comme cimetière où serait enterré Bazana.

Aujourd'hui apparaissent deux policiers fugitifs. Au départ 7, retranchés dans la ferme de John Numbi à Lubumbashi, selon les avocats des parties civiles. Alors que la note de renvoi devant la Haute Cour n'a pas mentionné leurs noms.

En septembre 2020, l'arrestation du major fugitif, Christian Ngoy Kenga Kenga, à Lubumbashi suivi de son transfèrement à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa apparaît comme une aubaine pour réclamer la réouverture du procès.

Par visioconférence le 28 octobre de l'année dernière, les veuves de deux défunts ont expressément demandé l'implication personnelle du Président de la République Félix Tshisekedi dans cette procédure.

Leurs avocats ont annoncé le dépôt d'une plainte complémentaire contre Numbi, pour recel des criminels présumés.

C'est le 2 juin 2010 que Chebeya est retrouvé mort dans sa voiture vers Mitendi et son chauffeur porté disparu, après avoir répondu à un rendez-vous la veille avec l'ancien inspecteur général de la police, John Numbi.

En 2011, le procès pour assassinat a eu lieu. 5 policiers ont été condamnés à l'issue dudit procès au 1er degré dont 4 à la pleine capitale et un à perpétuité. En appel, le taux de la peine a été réduit par la justice militaire.

Accusé dans ce procès de commanditaire par les parties civiles, Numbi a fait sa déposition en tant que renseignant et a clamé son innocence.

Le général Djadjidja a également déposé sans être tous inculpés. Reste à savoir si sa ferme n'est pas aujourd'hui polluée.

Mais les proches des eux défunts et la société civile soutiennent que l'affaire n'a pas été complétement élucidée.

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