Equateur : un seul médecin pour tout le territoire de Bolomba


Au cours d’un entretien accordé mercredi 24 mars à Radio Okapi, le relais Communautaire de Djoa, Pauline Bonganda Bikopo a indiqué qu’il y a carence des médecins au centre de santé de référence de Djoa, dans le territoire de Bolomba, situé à 255 kilomètres de Mbandaka. Ce centre est à cheval entre les chefs-lieux des provinces de l’Equateur et de la Tshuapa.
Avec ses 7 aires de santé et une population estimée à environ 15 mille habitants, ce centre de santé de référence ne compte qu’un médecin. Lequel s’occupe à la fois de la gestion administrative et des soins des malades. A chaque fois qu’il se déplace, précise-t-elle, les malades sont abandonnés à leur triste sort. Particulièrement ceux qui présentent des cas opératoires.

« La plus grande difficulté qui nous écœure, c’est le manque de deux médecins. De vrais médecins de sorte qu’au déplacement de l’un, le deuxième reste s’occuper des cas opératoires et d’autres soins à son absence. Puisqu’à chaque sortie de l’unique médecin que nous avons, nous prions Dieu. Et s’il advient un nouveau cas après lui, il faut parcourir 43 kilomètres jusqu’à Bolomba. Alors sans l’appui de Dieu, le patient peut mourir en cours de route », a déclaré Pauline Bonganda Bikopo.

Elle plaide par ailleurs auprès des autorités compétentes pour l’affectation d’un ou deux autres médecins du gouvernement au centre de santé de référence : 

« Nous plaidons auprès des autorités hiérarchiques, afin de nous assister. Qu’elles ne nous délaissent pas. Nous avons d’autres difficultés, notamment pour la literie. Les dotations des hommes politiques et autres sont abimés. Et si les chefs nous abandonnent comment allons-nous nous en sortir ? On n’a plus de bons lits. Il y a longtemps que l’OMS nous avait dotés. Certains matelas, vous savez avec les urines des malades et la mauvaise utilisation, sont également en mauvais état. Quand bien même nous continuons à les utiliser. Ce n’est pas digne, alors que nous sommes un centre de référence surtout à la bifurcation entre Bolomba, Boende et Mbandaka ». 

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