Au moins 3 845 personnes, soit 162 ménages, de la commune de Kalamu dans la ville de Kinshasa sont impliquées dans la collecte et vente des déchets plastiques pour un recyclage en pavés, utilisables pour des routes et dans la construction. Le ministre de l'Environnement, Claude Nyamugabo, l’a affirmé lundi 29 mars, lors de sa visite dans un amas des ballots des déchets plastiques.
Selon lui, 18 quartiers de la commune de Kalamu sont en cours de nettoyage des déchets plastiques et bénéficieront, d’ici à juin 2021, de 300 m de routes en pavés plastiques.
Récolter, vendre les déchets plastiques, les recycler pour la construction des routes est un projet qu’exécute l’Eglise du Christ au Congo (ECC) avec un appui de TearFund, une organisation Britannique et qui vise à transformer des déchets plastiques en opportunités économiques pour les ménages vulnérables.
Outre les pavés, ce projet de l’ECC transforme également les déchets plastiques en sacs dame, babouches, et brosses-balais.
Pour l'agent commis au tri, ils étalent au soleil des sacs plastiques achetés auprès de la population de la commune de Kalamu ou s’exécute le projet :
« La cuisson demande à ce que les sachets soient secs. Quand les sachets sont secs, nous pouvons les transporter jusqu’à l’usine pour les cuire dans la marmite à l’intérieur. Ici nous trions tout d’abord les sachets qui sont secs pour l’usine ».
Selon le coordonnateur du projet, Dismas Kianza, une fois au sein de l’usine, sans distinction de sexe, femmes et hommes transpirant à grosses gouttes, remuent une patte bouillante de plastique à laquelle sont ajoutées des mesures de sable. Une fois la patte homogène, la pâte est versée dans des moules selon diverses formes.
« Notre capacité de production de pavé par jour c’est 800 pièces et nous pouvons collecter par mois 20 tonnes de déchets plastiques avec bouteilles et sachets plastiques que nous achetons auprès des populations vulnérables de la commune de Kalamu au prix de 600 Francs congolais (0.30 USD) par kilo pour les sachets et 3 000Fc (1.5 USD) pour 5 kilos pour les bouteilles », a-t-il indiqué.
Mais le projet se trouve buté à une difficulté des demandeurs ou partenaires pour l’achat de ces pavés d’une durée de vie du plastique enfoui sous-sol mais aussi à un prix abordable.
« Il est donc de mon devoir de soutenir ce projet qui, non seulement contribue à la salubrité de Kinshasa mais également donne beaucoup d’emplois et fournit des matériaux de construction. C’est un projet qui mérite l’appui du gouvernement. Donc nous allons intéresser le ministère des Infrastructures afin que le vice-Premier ministre passe par ici pour voir ce que nous pouvons faire ici parce que le pays est en pleine reconstruction », a promis Claude Nyamugabo, ministre de l’Environnement.