Tshopo : la société civile dénonce la persistance des barrières illégales sur des tronçons routiers

Des barrières illégales sont installées sur plusieurs tronçons routiers à travers le pays. Dans la province de la Tshopo, plusieurs structures de la société civile dénoncent la persistance de ces barrières sur différents axes routiers de cette entité.  

Selon des sources locales, à ces endroits, plusieurs services étatiques se livrent au rançonnement de la population. A Yahuma, par exemple, l’entrée au marché Beah est payable. La société civile accuse les autorités de ne rien faire pour démanteler ces barrières en dépit de multiples promesses faites à ce sujet. 

Le président de l’ONG « Sauti ya Lubunga » affirme que ces barrières sont signalées sur tous les axes routiers de la Tshopo. 

Héritier Isomela soutient que quelques services sont positionnés au Point kilometrique (PK) 5, sur la route Ubundu et au PK 8 sur la route Opala. 

« Pourquoi la présence de la garde républicaine dans ces différentes barrières surtout au Pk 8, route Opala, la garde républicaine que vous ayez la carte ou pas, il faut payer 2 000 (1 USD) ou 3 000 francs congolais (1,5 USD). En ce qui concerne le service de l’environnement que vous ayez le document ou pas, il faut payer seulement 3000 ou 2000 F », a-t-il déploré. 

Le président du cadre de concertation de la société civile de la Tshopo, Alphonse Longongo souligne que les territoires de Banalia, au nord de la ville et d’Isangi et Yahuma au Sud-Ouest et à l’Ouest de la ville ne sont pas épargnés. 

« A Banalia, toutes les barrières ont été centralisées maintenant au niveau de PK 18, au niveau du territoire de Yahuma, à l’entrée du marché Beach, il y a une barrière -là l’accès au marché est payable sur cette barrière-là. »  

Alphonse Longongo précise qu’à Isangi et Bafwasende, la situation est similaire. L’ONG « Sauti ya Lubunga » dit en avoir informé les autorités provinciales et les services de sécurité. Ces derniers ont promis de supprimer toutes ces barrières. 

Malheureusement jusqu’à ce jour, la situation reste inchangée. Le gouverneur intérimaire et le ministre provincial de l’intérieur ont promis de se prononcer sur cette question dans un bref délai.    

 

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