Kinshasa : les participants à « la quinzaine des familles » dénoncent les avortements et coutumes rétrogrades


La ministre du Genre, Famille et Enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a annoncé pour bientôt la tenue des états généraux afin d'amener les familles congolaises à se conformer aux principes de la vie. Cette décision fait suite aux normes, directives pour avortement sécurisé présentés par l’assistance, au cours de « la quinzaine des familles », qui s'est clôturée lundi 31 mai à Kinshasa.
A l’issue de cette quinzaine, les participants ont soulevé deux problématiques majeures qui impactent les familles congolaises ; à savoir : l'avortement et les coutumes rétrogrades.   

La ministre Ndaya estime qu'il est grand temps que les responsables des familles barrent la route aux pratiques intolérables :  

« La spoliation des biens des enfants héritiers par les membres de la famille, une pratique pourtant interdite et réprimée par la loi. La maltraitance de la femme et la spoliation de ses biens après la mort de son conjoint. L'incrimination des enfants et des personnes de troisième âge de sorcier. L'abandon des enfants, les harcèlements sexuels, viols des mineurs, des violences conjugales et domestiques. La commercialisation de la dot et tant d'autres encore ».  

La sage-femme Aimée Olenga indique que l'avortement sécurisé suppose plusieurs conditions et des contextes bien précis :   

« L'avortement dans notre pays reste un crime. Il n'est pas autorisé mais il est dépénalisé sur certaines conditions. Donc quand c'est une grossesse issue d'un viol, d'agression sexuelle, ou une grossesse issue d'un inceste ou lorsque la grossesse menace la vie de la maman ou il y a un problème de malformation chez l'enfant qui va naître, c'est une grossesse qu'on ne peut pas laisser évoluer ».  

En marge de la journée internationale de la famille célébrée le 15 mai, sous le thème " L'importance des nouvelles technologies pour la stabilité des familles congolaises face au covid-19", le ministère congolais du Genre, famille et Enfant avait lancé, une quinzaine d'activisme pour la stabilité des familles et invité tous les citoyens à s'adapter aux nouvelles technologies de la communication.  

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