L’Avenir : « Après le dossier Bukanga Lonzo, Matata Ponyo, hanté par des ‘cadavres dans le placard’ de la Zaïrianisation ? »

Revue de presse du jeudi 1er juillet 2021

La nouvelle requête du procureur général près la Cour constitutionnelle adressée au Sénat contre Matata Ponyo est commentée par la presse congolaise de ce mardi.

En date du 24 juin 2021, rapporte L’Avenir, le procureur général près la Cour Constitutionnel, Jean-Paul Mukolo Nkokesha, a saisi le bureau du Sénat pour solliciter l’autorisation des poursuites en charge d’Augustin Matata Ponyo, pour ‘ les actes infractionnels par lui commis alors qu’il était Premier ministre en RDC.

« Il ne s’agit là non pas d’une autorisation de lever les immunités du Sénateur Matata Mponyo Mapon Augustin, laquelle pourra intervenir être sollicitée auprès du Sénat ou de son bureau, au cas où l’instruction pré juridictionnelle donnait lieu à la décision d’envoyer le dossier pour fixation devant la Cour Constitutionnelle », a précisé le procureur général Mukolo dans sa correspondance au bureau du Sénat, précise le journal.

Pour cette fois, le dossier ne concerne pas Bukanga Lonzo, mais un paiement de 110 907 681, 88%$ (cent et dix millions, neuf cents et sept mille, six cents quatre-vingt et un dollar américains) et 27 894 707,92£ (Vingt-sept million, huit cents nonante quatre mille, sept cents et sept livres) aux 300 ‘prétendus’ anciens propriétaires qui auraient perdu leurs biens du fait de la zaïrianisation, note le quotidien.

Après une première tentative sur l’affaire Bukanga-Lonzo qui n’a pas reçu le feu vert de la Chambre haute, rappelle Africa News, le procureur accuse cette fois-ci l’ancien Premier ministre sous Joseph Kabila d’avoir signé des dossiers de paiements à des entités fictives étrangères dans le cadre de la liquidation de la dette due à la zaïrianisation, à l’époque où il était ministre des Finances, et dont il aurait ordonné le paiement par la Banque Centrale sous son règne à la Primature.

Du fait de la clôture lundi 28 juin de la session de mars au Sénat, insinue le tabloïd, le procureur compte sur la diligence du bureau de cette institution pour obtenir la levée des immunités de Matata Ponyo, après le premier échec enregistré à cause d’un vote négatif des sénateurs.

Pour La Prospérité, la menace pèse sur Augustin Matata Ponyo. Même s’il est difficile en ce moment de se mettre à sa place, explique le journal, Augustin Ponyo, répondant à une lettre du 28 juin dernier de Bahati, promet, par contre, « d’éventrer le boa devant le Bureau du Sénat ».

 Il parle d’accusations graves contre lesquelles, il aurait souhaité avoir quelques jours de préparation avant d’y répondre. En l’absence de plénières, il appartiendra au bureau du Sénat d’apprécier de lever, cette fois-ci, à la demande du procureur près la Cour constitutionnelle, ses immunités ; analyse le quotidien.

D’ailleurs, insinue La Prospérité, à ce sujet, les juristes sont aussi divisés, quant à la régularité d’une telle procédure qui intervient après qu’un acte d’assemblée ait antérieurement rejeté, à la majorité des sénateurs, la levée de ces mêmes immunités.

Avec ce nouveau réquisitoire du procureur, Matata n’est pas au bout de ses peines, commente Le Potentiel.

Pour le tabloïd, c’est une série noire pour l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo.

« L’homme en cravate rouge est loin de sortir de ses peines. Sauvé de justesse par ses collègues sénateurs, qui ont voté majoritairement contre la levée de ses immunités dans l’affaire Bukanga-lonzo, Matata est de nouveau dans le collimateur de la justice », rappelle le journal.