L’ONG "Convention pour le respect des droits de l’homme" (CRDH)/Mambasa plaide pour l’augmentation de l’effectif des juges et des magistrats au parquet militaire de ce territoire. Dans une déclaration faite mercredi 30 juin à Radio Okapi, le coordonnateur de cette ONG, Dieudonné Butembezi, indique que l’auditorat militaire reçoit des dossiers en provenance des trois commissariats de la police, de la brigade de l’armée et des officiers de la police judiciaire.
Face à cette situation, affirme-t-il, le seul magistrat militaire dont dispose le territoire se trouve débordé par les dossiers à instruire.
Du coup, plusieurs justiciables sont gardés plusieurs jours en prison, en violations de la loi. Cette situation se complique depuis l’instauration de l’état de siège, où une centaine de nouvelles personnes ont été conduites à la prison centrale de Mambasa.
Contacté, le chef du parquet militaire de Mambasa, Jean de Dieu Musongela, justifie ce désagrément par le fait qu’un grand nombre de justiciables n’est pas en mesure de se rendre à Bunia, pour suivre leurs dossiers à l’échelon supérieur.
Il plaide plutôt pour la création à Mambasa d’un tribunal militaire de garnison, pour résoudre durablement ce problème.
La CRDH estime qu’il faudra, entre-temps, organiser des audiences foraines ou carrément augmenter le nombre de juges et de magistrats pour éventuellement libérer les personnes arrêtées notamment pour des faits bénins. Sinon, redoute-t-il, la prison centrale de Mambasa risque d’enregistrer plusieurs cas de morts comme ce fut le cas l’année dernière, à cause des conditions précaires de prise en charge alimentaire et médicale.