« La présence des bombes artisanales dans la ville de Beni est une question de vie ou de mort et les femmes ont une grande responsabilité dans la sensibilisation », a déclaré mercredi 14 juillet le point focal du Collectif des associations féminines pour le développement (CAFED), Patience Sinamuli. Selon elle, cette question doit être prise en compte par les femmes, car la vie de leurs enfants est en danger permanent.
Patience Sinamuli estime que la sensibilisation des enfants, par rapport aux dangers d’engins non explosés, relève de la responsabilité des femmes :
« C’est nous qui passons beaucoup de temps avec les enfants. Nous devons les éduquer par rapport à tout ce que nous traversons, parce que c’est une question de vie ou de mort. Nous devons dire à nos enfants qu’ils ne doivent pas toucher ce qu’ils n’ont pas placé. Et s’ils voient même quelque chose qui peut les attirer, qu’ils appellent, qu’ils informent l’entourage dans lequel ils se trouvent pour que les adultes puissent voir si les enfants peuvent toucher ou ne pas toucher, parce que la situation devient de plus en plus compliquée ».
Elle a par ailleurs exhorté les femmes de Beni à assumer efficacement cette responsabilité :
« C’est bien que nous sommes en train d’éduquer nos enfants par rapport à l’éducation à la famille, la sécurité de notre pays, mais nous devons aussi ajouter cet aspect qui est devenu trop dangereux parce que c’est entre la vie ou la mort. Soit l’enfant peut mourir, soit c’est toute une entité qui peut exploser. Alors, nous avons vraiment cette grande responsabilité ».
Des armes de guerre, garnies de munitions, ont été découvertes récemment à Beni, quelques jours après l'explosion de bombes artisanales dans cette ville.
