COVID-19 : plus d’une centaine de cas enregistrés en deux jours au Sud-Kivu

La province du Sud-Kivu a enregistré plus d’une centaine de cas de COVID-19 en l’espace de deux jours, a révélé mardi 28 juillet, le ministre provincial de la Santé, Cosmos Bishisha. Il pense que la situation devient de plus en plus préoccupante depuis la déclaration de la troisième vague de la pandémie à Coronavirus, marquée par le variant Delta. 

Il prévient que ce variant est assez imprévisible cliniquement car le malade peut passer d’une forme légère à une forme grave très rapidement. 

Pendant ce temps, les hôpitaux font face à un afflux massif des patients, s’inquiètent les médecins. « La situation devient intenable », déplorent-ils. 

Le médecin urgentiste et responsable de l’unité COVID-19, Dr Mateso Quesney, reconnait que les centres de santé accueillent de plus en plus des patients ayant des détresses respiratoires, avec une saturation très basse en oxygène. 

« L’heure est grave. Nous supplions la population de Bukavu dès que vous avez une personne au-delà de 60 ans, qui commence à tousser, qui présente de la fièvre, ou des maux de tête, il est urgent de consulter un médecin dans un centre sérieux. Jusqu’à 90 % des cas qui viennent décéder ici à l’hôpital ce sont des gens qui traînent à la maison se faisant soigner pour des histoires de poison, de fièvre typhoïde, de la malaria », fait remarquer Dr Mateso Quesney. 

Il invite ses confrères médecins à transférer les malades dans les grands centres quand il est encore temps :  

« Auprès de nos confrères, de nous faire diligence, de transférer les malades quand il est encore temps. Parce que jusqu’à 90 % des cas, je le répète, des malades qui viennent mourir à l’hôpital (Hôpital provincial général de référence de Bukavu, NDLR), ce sont des malades que l’on transfère ou qui viennent de la maison dans des situations où nous ne pouvons plus rien faire ». 

Face à cette situation, le ministre provincial de la santé, invite la population à s’approprier des mesures barrières notamment le port du masque et le lavage régulier des mains. 

Cosmos Bishisha a également confirmé l’arrivée dans la province à la mi-août des vaccins autres qu’Astrazeneca. 

Plusieurs sources sur place affirment que les communiqués nécrologiques se suivent et se ressemblent : « décès de courte maladie ». 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: