Guerres de Kisangani : la Synergie Mapping plaide pour la création d’un tribunal pénal international

La synergie Mapping demande au président de la République démocratique du Congo de saisir formellement les Nations unis pour la création d’un tribunal pénal international afin d’établir les responsabilités sur les crimes commis lors d’une série de guerres à répétition, dites: "guerres de libération", qui avaient débuté le 2 août 1998 dans la province de la Tshopo. La synergie Mapping  a fait cette proposition lundi 2 août 2021 à Kisangani.

Pour la professeure Bibiche Salumu, l’un des membres de cette structure regroupant les organisations de la société civile, les confessions religieuses, les mouvements citoyens, les organisations de défense des droits humains..., la création d’un tribunal pénal internationale ou la mise en place des chambres mixtes spécialisées dans les juridictions congolaises s’avère capitale dans le but de poursuivre les auteurs des crimes en RDC et permettre aux Congolais d’organiser enfin leur deuil.

« Au chef de l’Etat congolais de saisir formellement l’ONU pour demander la création d’un tribunal pénal international ou de mettre en place dans les juridictions congolaises des chambres spécialisées mixtes afin d’organiser des poursuites à l’endroit des auteurs des crimes commis en RDC et de rendre public la liste de tous les auteurs présumés des crimes inventoriés », a-t-elle déclaré.

Bibiche Salumu demande aux organisations de la société civile et confessions religieuses d’intensifier la sensibilisation pour l’effectivité de ces mécanismes de la justice transitionnelle.

« Aux organisations de la société civile et confessions religieuses d’intensifier les actions de sensibilisation à tous les niveaux, pour une bonne appropriation des actions emmenées à la base. De mener des séries de plaidoyers et lobbying pour l’effectivité des mécanismes de la justice transitionnelle en RDC », a-t-elle poursuivi. 

À la population congolaise et aux victimes, la synergie Mapping Kisangani demande « de se mobiliser sans relâche pour l’effectivité et la mise en place des mécanismes de la justice transitionnelle, gage du rétablissement du droit à la vérité, à la justice et aux réparations ».

La structure recommande également à la communauté internationale « d’accompagner la RDC dans l’effectivité de la justice transitionnelle, garantie de la non-répétition des crimes ».

La date du 2 août 1998 symbolise, pour les habitants de la province de la Tshopo, la guerre de rectification portée par la rébellion du RCD et, actuellement, la pollution des groupes armés nationaux et étrangers opérant sur le territoire national. 

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