Bukavu : la société civile dénonce des tracasseries policières pour non-port des cachez nez

Des organisations de la société civile de Bukavu dénoncent des dérapages dans la mise en application des gestees barrières par les éléments de la Police nationale congolaise (PNC). Ces organisations parlent carrément du « manque de professionnalisme de plusieurs policiers ».  

« Nous sommes très écœurés, nous sommes préoccupés par cette violence, cette barbarie à outrance qui caractérise les éléments de la Police nationale congolaise », a déclaré, Jean-Chrysostome Kijana, président de la Nouvelle dynamique de la société civile de Bukavu. 

Le dimanche 15 août en effet, un policier a tiré à balles réelles sur un chauffeur qui ne portait du cache-nez, sans l'atteindre. 

« Nous ne parvenons pas à comprendre comment pour des questions minimes de régulation de certaines situations d’ordre public ou de mise en application de certaines mesures des autorités dans le cadre de la lutte contre la pandémie à COVID-19, nous ne comprenons pas pourquoi la police doit se manifester par cette violence inouïe, par cette violence extrême », ajoute-t-il.  

C'est de justesse que le policier auteur de ces tirs a échappé à une justice populaire, selon nos sources.  

Pour Jean-Chrysostome Kijana, la confiance doit être rétablie entre la police et la population.  

« Nous, nous sommes en train de nous demander à quoi bon avoir une police qui puisse considérer la population comme ses adversaires. La police doit, en principe, collaborer avec la population, sécuriser la population. Nous condamnons cela avec la toute dernière énergie et nous sommes en train de lancer un appel solennel à l’endroit des autorités. Notre police mérite des réformes très profondes’, fait remarquer Chrysostome Kijana.  

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