Tanganyika : l’ONG LIPEDEM appelle le gouvernement à appuyer son programme d’éducation non formelle de la jeunesse

La Ligue pour la protection de l’enfant et le développement des mamans (LIPEDEM) demande au gouvernement de soutenir son programme basé sur l’éducation non formelle qui se déroule dans la ville de Kalemie dans le Tanganyika. Cette ONG a lancé cet appel, à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation célébrée le 8 septembre de chaque année. 

Selon le coordonnateur de la LIPEDEM, Florentin Mufite, cette structure organise depuis 2018 des activités d’alphabétisation et de rattrapage dans trois localités de Kalemie et Moba au Tanganyika et Walungu au Sud-Kivu.  

Il a indiqué que leurs études ont démontré que plusieurs jeunes filles et garçons ne vont pas à l'école. 

« Les enquêtes en notre possession avaient découvert en 2017-18, 26 284 adolescents et jeunes analphabètes dans les six territoires de la province du Tanganyika. Il y a 19 648 filles contre 6 636 garçons », a révélé Florentin Mufite.  

Il fait remarquer que les parents préfèrent envoyer plus les garçons à l’école par rapport aux moyens qu’ils ont. Ce qui occasionne un taux de mariages précoces élevé parce que les filles ne vont pas à l’école.  

« Je prends le cas, par exemple, de Nyunzu. Le taux de scolarisation des filles est toujours faible, il y a aussi les garçons qui n’étudient pas », a-t-il expliqué. 

Et de poursuivre : 

« Ces garçons constituent aussi une bombe à retardement pour la communauté parce qu’ils peuvent être récupérés par les milices, utilisés dans les carrières minières. D’où, il faut vraiment mettre un programme de grande envergure pour l’alphabétisation de la jeunesse surtout. » 

Selon la Fondation Danielle Mitterrand, l’éducation non formelle désigne une activité pédagogique organisée qui se déroule en dehors du système éducatif formel. Elle est généralement mise en œuvre par des ONG, en collaboration ou non avec les institutions gouvernementales.  

Pour le cas de la LIPEDEM, les activités de l’éducation non formelle bénéficient d’un partenariat de Food for Hungry (FH) avec les financements de l’Agence américaine de développement USAID. 

 

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