Sud-Kivu : une journée ville morte pour s’insurger contre le relèvement d’une unité des FARDC à Baraka

La population de Baraka dans le Sud-Kivu a observé une journée ville morte samedi 25 septembre pour contester le départ ou la relève des troupes du 2202e régiment des FARDC de cette ville. L’appel à cette journée ville morte a été lancé par la société civile et de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Toutes les activités sont restées paralysées. Il n’y a pas eu de circulation sur les différentes artères de la ville. Les commerces et les boutiques ont tous été fermés.

Le principal marché Aebaz qui accueille les produits du lac : poissons, braise et manioc, en provenance de l’Ubwari ainsi que le parking des camions et motos au centre-ville sont déserts.

L’ambiance est morose même sur la route nationale numéro 5, qui relie cette ville au chef-lieu du territoire de Fizi.

Le président de la société de la civile forces vives, Etunda Maisha Albert, estime que le 2202e régiment des FARDC a réussi à réduire à 95 % et en l’espace d’une année les tendances d’incidents de protection et de violation des droits de l’homme qui avaient élu domicile dans la zone.

« Parce qu’il y a des unités des FARDC qui avaient fait 5 ans, 7 ans, mais il y avait toujours l’insécurité. Mais pour une unité 2202e régiment qui n’a encore qu’une année, vraiment Baraka est bien stabilisé. C’est un difficile d’accepter leur mutation », a expliqué Etunda Maisha Albert.

Si la population locale salue le leadership du colonel David Ipanga dans la maitrise de la criminalité urbaine, le démantèlement de tous les réseaux de voleurs armés et coupeurs de route, le secteur opérationnel Sokola 2 au Sud du Sud-Kivu de son côté signale que toutes les unités combattantes des FARDC ont la même mission de protéger la population et ses biens.

Le major Dieudonné Kasereka, porte-parole des FARDC dans la zone appelle la population à vaquer à ses occupations.

Il assure que les dispositions sont prises pour pérenniser les acquis de sécurité dans la zone avec les nouvelles unités.

La société civile envisage d’autres actions « dans un proche avenir ».  

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