La Tempête des Tropiques : « Un curieux détournement attribué au ministère des Sports ! »

Revue de presse du vendredi 24 septembre 2021

Les allégations de détournement des fonds au ministère des Sports et l’évolution de l’état de siège intéressent les journaux parus vendredi 24 septembre à Kinshasa.

« Plusieurs canaux ont relayé, jeudi 23 septembre, une prétendue tentative de détournement de deniers publics. C’est une « fake news ». Ils évoquent des sommes de 350 000 USD et de 480 000 Euros, soit un total de 913 738 USD, décaissés par le Trésor Public et logés dans le compte de la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA), dont la porteuse dudit compte serait amplement ignorante de la source de provenance de cet argent », estime La Tempête des Tropiques.

Pour ce quotidien, l’objectif poursuivi est de fausser les informations dans le but de saper, à tout prix, les actions de l’un des « warriors » du Gouvernement.

« Ministère des Sports : les allégations de l’lGF rejetées en bloc, la FECOFA au banc des accusés ! », titre à la Une La Prospérité. « Le cabinet du ministre des Sports, dans une mise au point, parle de la mauvaise interprétation des faits, dénonce des accusations sans fondement et dément formellement toutes les allégations de l’IGF sur un prétendu détournement des fonds publics », rapporte le quotidien.

Il affirme, en revanche, que la mise des fonds à la disposition, par le ministère des Sports, de la FECOFA dont il est question dans cette affaire, est conforme à son partenariat avec la Fondation pour le développement du football africain.

A propos de ce « pseudo-scandale » au ministère des Sports, soutient le tabloïd, « la FECOFA se tire une balle sous le pied ! ».

En revanche, le quotidien Le Journal soutient la thèse du scandale et détournement au ministère des Sports. « Un montant avoisinant un million de dollars américains est sorti du Trésor public au nom de la FECOFA sans que celle-ci en fasse la demande auprès du ministère de tutelle », s’étonne le tabloïd, avant de conclure :

« Il y a beaucoup de zones d’ombre. La question que se posent les sportifs est celle de savoir pourquoi l’auteur de ce montage financier a préféré le financement de TIFOCO, une compétition sans enjeu pendant que les Léopards dames qui jouent une compétition officielle n’ont toujours pas touché leurs primes ? Pourquoi l’initiateur du dossier l’a fait à l’insu de la FECOFA ? »

Etat de siège

Un autre sujet traité abondamment par la presse concerne l’état de siège, dont le Sénat a entamé l’évaluation jeudi. Pour ce faire, renseigne 7sur7.cd, les sénateurs ont auditionné jeudi 23 septembre, lors de la plénière tenue à huis clos, plusieurs membres du gouvernement impliqués dans les activités qui rentrent dans le cadre de l’état de siège proclamé au Nord-Kivu et en Ituri depuis mai dernier.

Il s’agit des ministres des Finances, de la Défense, de l’Intérieur et du vice-ministre de la justice. A l’issue de ce marathon d’auditions, qui a duré près de 8 heures, la plénière a accordé quelques jours à ces membres du gouvernement pour harmoniser leurs rapports avant de revenir devant les élus des élus, selon le media en ligne.

Mais, cet état d'exception ne peut dépasser quatre mois, soutient Jean-Baptiste Muhindo, élu de Goma. Dans les deux Chambres parlementaires, l'Assemblée nationale et le Sénat, Forum des As constate qu’on s'achemine irréversiblement vers la neuvième prorogation par le chef de l'Etat de l'état de siège dans les deux provinces de l'Est.

Pas sûr, cependant, souligne journal, cette neuvième prorogation se passe comme une lettre à la poste comme les huit autres en dépit du fait que Félix Tshisekedi, lors de son intervention à la 76ème session ordinaire de l'Assemblée nationale de l'ONU a soutenu mordicus qu'il continuera l'état de siège dans ces deux provinces tant que la sécurité ne sera pas totalement rétablie.

Cette fois-ci, fait remarquer le tabloïd, le Parlement est plus que déterminé à jouer pleinement son rôle de juger du bien-fondé de l'état de siège et surtout de ses prorogations. Et parmi les élus nationaux qui militent pour la fin de l'état de siège dans ces deux provinces, il y a Jean Baptiste Muhindo, l'élu de Goma. Il s'appuie sur l'article 199 de la Constitution qui limite à trois mois tout au plus tout état de siège étant donné qu'il s'agit d'une situation exceptionnelle qui doit être limitée dans le temps.

Entre-temps, plus de 20 ans après son déploiement en RDC, l’après MONUSCO se prépare déjà ! Selon La Tempête des Tropiques, le Cadre de concertation national de la société civile organise bientôt à Goma le 1er Forum d’appropriation du programme PDDRC-S et du plan de retrait de la mission onusienne. Cette structure citoyenne a mis en place un Groupe de travail citoyen sur le PDDRCS et la transition de la MONUSCO.

Ce Groupe de Travail au niveau National, auquel quatre provinces se sont jointes (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Tanganyika), est participatif et ouvert à toutes les Dynamiques de la Société Civile œuvrant sur les questions de Paix, de réinsertion sociale ainsi que relèvement et stabilisation communautaire.