Plus de deux mille personnes, dont en majorité des femmes et des enfants réparties en trois convois, quittent depuis samedi 30 octobre le site de Mushimbakye pour retourner dans leurs villages, à 27 Km à l’Ouest dans les moyens plateaux de Baraka (Sud-Kivu).
Ces déplacés internes affirment avoir décidé de partir en raison de conditions de vie difficiles dans leur lieu de refuge, notamment une mauvaise assistance humanitaire, la xénophobie, la violence psychologique et physique contre les membres de leur communauté.
Pour ce faire, deux camions ont transporté la première vague de 209 personnes, femmes et enfants de Muhsimbakye à Bibokoboko.
Deux jours après, quatre autres camions ont transporté en deux convois plus de 1200 personnes en direction des moyens plateaux.
Le chef du village de Bibokoboko, David Matare, affirme que ces personnes qui retournent se concentrent d’abord à Kisombe et Bijanda à Bibokoboko-centre avant de regagner d’autres villages plus loin.
Il atteste que d’autres personnes déplacées ayant fui les villages Mugono, Rutabura et Mugorore, se trouvent encore au site de Lusenda, le deuxième couloir humanitaire se trouvant dans le secteur de Tanganyika.
Pour leur sécurité à Bibokoboko, les retournés disent compter sur les casques bleus pakistanais de la MONUSCO qui ont installé une base opérationnelle à côté des FARDC.
Une coalition des miliciens Maï-Maï avait lancé, le 13 octobre dernier, des offensives sur plusieurs villages des environs de Bibokoboko. Ces Maï-Maï s’étaient affrontés aux miliciens Twigwaneho/Gumino.
Deux civils avaient été tués et trois autres grièvement blessés, des vaches dont le nombre n’est pas connu, avaient été volées et des maisons incendiées.
Une situation qui avait entrainé un déplacement massif de personnes des trois villages touchés vers la ville de Baraka.
