Mahagi : activités paralysées à la suite de ville morte organisée pour dénoncer les tueries des miliciens CODECO

Les activités sont restées paralysées dans les grandes agglomérations du territoire de Mahagi, en province de l'Ituri, mercredi 1er novembre, au deuxième jour de « ville morte ». Selon des sources locales, les couches populaires et les chefs coutumiers se mobilisent pour exiger du gouvernement congolais la fin des atrocités de la milice CODECO dans ce territoire. Ils brandissent la menace de boycotter les obligations fiscales pour se faire entendre. 

 Le centre commercial de Mahagi et plusieurs autres centres commerciaux ont été désertés par la population depuis que la société civile a décrété mardi trois journées de ville morte.  

Les écoles, les maisons de commerce et les marchés ne sont pas opérationnels, renseignent les sources locales qui font remarquer que même les services de l’Etat sont contraints par les manifestants de fermer leurs portes.  

Ces derniers ont également lancé une campagne d’incivisme fiscal.  

Ils menacent de saboter certaines infrastructures routières qu’utilisent les miliciens pour les attaquer. La société civile locale et les notables du territoire sont décidés à poursuivre leurs manifestations jusqu’à la satisfaction de leur revendication par le gouvernement. 

Le chef de la chefferie de Panduru, Arnold Lokwa, invite « les autorités compétentes à mettre fin aux exactions de la CODECO qui persistent depuis quatre ans ».  

L'administrateur militaire du territoire de Mahagi a invité la population à vaquer librement à ses occupations. 

 

 

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