La province du Nord-Kivu traverse depuis plus de vingt ans des situations particulièrement difficiles liées à l’insécurité et aux catastrophes naturelles. Le contexte actuel marqué par des massacres des civils, l’errance des populations déplacées, la présence des groupes armés ne font qu’accentuer la souffrance de la population du Nord-Kivu et de l’Ituri, a révélé mercredi 29 décembre la société civile du Nord-Kivu. Cette structure sollicite des autorités nationales des allègements fiscaux en faveurs de ces deux provinces meurtries par les guerres, afin d’atténuer cette souffrance de la population pour l’année 2022.
« Le président de la République a estimé judicieux de déclarer la province du Nord-Kivu en état de siège. Vu la situation critique que la population du Nord-Kivu et de l’Ituri continuent à traverser, les populations continuent à payer les taxes et impôts comme les autres provinces qui sont en paix », a déploré Etienne Kambale, point focal de cette structure citoyen.
Selon lui, il est inacceptable que les provinces qui sont en paix payent comme les provinces qui sont en guerre.
« Raison pour laquelle, nous demandons au Premier ministre, au ministre de l’Economie, au ministre des Finances de déclarer ces entités les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri des provinces sinistrées, pour qu’elles puissent bénéficier des allégements fiscaux et permettre à la population de respirer tant soit peu et de nouer les deux bouts du mois dans la plupart des familles… », a-t-il plaidé.
Cette préoccupation a été, plusieurs fois formulée par les opérateurs économiques dans le Grand Nord ainsi que d’autres entités du Nord-Kivu.