L’Avenir : « Joseph Kabila ne sera pas entendu dans l’affaire Chebeya »

Revue de presse du jeudi 20 janvier 2020.

La demande de comparution de l’ancien Président Joseph Kabila, ainsi que la prise de pouvoir du Président Félix Tshisekedi aux destinées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sont les principaux sujets qui captivent la presse congolaise.

Bien qu’il ait été cité dans l’affaire de l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeva, l’ancien Président Joseph Kabila ne sera pas entendu par la haute cour militaire de la RDC, renseigne L’Avenir.

Selon le quotidien, les juges ont rejeté cette demande s’appuyant sur l’article 249 du code judiciaire militaire qui leur octroie le pouvoir discrétionnaire de décider de la comparution ou non d’une personne citée. Dans sa décision, le président de la Haute Cour militaire siégeant au degré d’appel sur cette affaire, a estimé que « cette demande était fondée malencontreusement sur l’article 253 du code judiciaire militaire qui vise les mesures d’instruction complémentaires ».

Face à cette décision, les avocats des parties civiles sont montés au créneau, indique Forum des As.

Pour le quotidien qui cite Me Richard Bondo, président du collectif d'avocats des parties civiles, les avocats des parties étaient venus plutôt recevoir un arrêt avant dire droit, pas une décision personnelle.

« Vous avez entendu le président de la chambre dire que c’est lui seul, ce n’est pas la Haute Cour. Il a même précisé que ce n’est pas un avant dire droit. Donc, quand une affaire est prise en délibéré, on s’attend à une décision judiciaire qu’on appelle un arrêt quand on est devant la Haute Cour. Mais aujourd’hui, vous venez d’assister à une opinion du président de la chambre comme s’il dirigeait le débat alors que nous étions venus pour recevoir un arrêt avant dire droit », a-t-il fait savoir.

A ce sujet, La Tempête des tropiques rappelle que Joseph Kabila a été cité par le policier Paul Mwilambwe, chef du protocole de l'inspection générale de la police au moment des faits, comme le commanditaire principal de ce double crime.

Dans un autre registre, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui séjourne depuis mardi à Brazzaville, en République du Congo, a pris depuis mercredi, la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), au cours d’une cérémonie de passation du pouvoir avec le Président sortant Denis Sasou-N’guesso. C’est une information à lire sur les colonnes de l’Agence congolaise de la presse (ACP).

Cette cérémonie est parmi les moments forts des travaux de la 20ème session de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC qui s’est ouverte le même mercredi dans la capitale congolaise.

De son côté, Le Potentiel conseille de rentabiliser les acquis de l’ouverture diplomatique.

Au pays, d’aucuns saluent cette percée diplomatique agissante qui rouvre la RDC au monde. Seulement, il ne suffit pas de s’émerveiller et de verser dans un triomphalisme béat, en se contentant de fredonner à longueur de journée : la RDC est de nouveau fréquentable !

Et le journal de poursuivre : « au-delà de l’euphorie, il faudra plutôt rentabiliser les acquis afin que le pays et son peuple se retrouvent. Sinon, à quoi sent-il à un peuple de consentir des sacrifices au nom d’une visibilité transparente de son pays alors qu’à l’interne, on ne récolte pas de retombées significatives. Tant il est vrai que l’adhésion à toutes ces organisations régionales et internationales implique d’énormes cotisations ».