Nord-Kivu : huit officiers militaires traduits en justice pour un présumé détournement des deniers publics


Huit officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) de la 34è région militaire comparaissent depuis mercredi 26 janvier devant la Cour militaire de Goma au Nord-Kivu. Le ministère public les poursuit pour « des faits graves ». 

Les uns sont inculpés par le parquet militaire pour des faits de détournement des deniers publics et tentative de corruption à la délégation de l’inspection des FARDC. 

Les lieutenants-colonels Gabriel Kasongo Kapinga, Ngoy Atenda et le major Gelemgbwa Yondu, tous chargés de la paie et de la rémunération des militaires à l’état-major de la 34è région militaire, sont aux arrêts depuis le 3 août 2021.  

Ces militaires sont poursuivis par la justice pour avoir détourné plusieurs milliers de francs congolais destinés à la paie des militaires. 

Selon le ministère public, ces officiers auraient produit par procuration des états de paie rassemblant tous les militaires déserteurs et les auraient incorporés dans la liste des militaires décédés. Cette transaction qui a englouti plusieurs milliers de francs congolais s’est effectuée en deux épisodes selon l’acte d’accusation. 

Le lieutenant-colonel Jerry Ngoy Jerry qui comparaît dans la première cause de détournement est aussi inculpé avec le capitaine Bienfait Alimasi et Lasi Kaba dans une autre affaire de tentative de corruption à la délégation de l’inspection générale des FARDC. 

Arrêtés le 3 août 2021 mais selon le rapport de la commission rogatoire où quelques hauts gradés de l’armée à Kinshasa, auraient été entendus, quelques officiers pourraient être acquittés dans cette affaire.  

Quant au lieutenant-colonel Kalondji Mutombo Aboubacar du 3402 régiment, il est accusé de coups et blessures volontaires administrés à monsieur Bahati Paluku. Cet incident aurait provoqué un tollé de manifestations à Beni en novembre dernier. 

Le dernier officier poursuivi par la justice est le major Kamanzi Bwero. Ce dernier aurait capitulé devant les rebelles présumés du M23 en novembre et de décembre derniers. 

Sa fuite en tant que commandant du bataillon aurait causé une lourde perte en termes humains et matériels dans le rang de l’armée loyaliste à Runyonyi en territoire de Rutshuru. 

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