Ituri : la population de Gina s’oppose au retrait de la MONUSCO

La population de Gina, village situé à environ 40 kilomètres au nord de Bunia dans le territoire de Djugu, en Ituri s’oppose à la fermeture de la base militaire de la MONUSCO dans cette entité. Les habitants de cette entité l’ont fait savoir jeudi 27 janvier à leur député provincial Lona Mastaki. 

Etablie le 23 octobre 2021, cette base temporaire avait pour principal objectif de sécuriser les travaux de réhabilitation de la portion de route comprise entre Fataki et Gina, longue de 45 km. Les habitants de Gina estiment que ce départ des casques bleus risque de les exposer aux attaques des hommes armés en errance dans cette zone. Ils affirment qu’ils se sentaient en sécurité avec la présence de ces casques bleus de la MONUSCO.

Le député provincial Lona Mastaki, à son tour, appelle la MONUSCO à revoir sa décision pour le bien des populations, en particulier des milliers de déplacés hébergés dans les six villages du groupement.

Pour la MONUSCO, le départ des casques bleus de Gina ne laisse pas les populations sans protection, car elle a d’autres bases militaires dans la région.

« Nos ne quittons pas la zone », affirme Jean-Tobie Okala, responsable de l’information publique de la MONUSCO en Ituri, qui précise qu’il s’agit plutôt d’une relocalisation de la force qui s’installe à Lita pour sécuriser les travaux de réfection de la route entre Katoto et Djili.

Jean-Tobie Okala ajoute que « bien avant l’établissement de cette base et chaque fois qu’il y a eu des alertes sécuritaires à Gina et ses environs, la MONUSCO a toujours dépêché sur place une ou plusieurs patrouilles.

« De Bunia, Fataki, Bayoo ou d’autres bases militaires dans la région, la MONUSCO va continuer à intervenir à Gina et dans d’autres localités de Djugu sous la menace des assaillants », conclut Jean-Tobie OKALA qui invite les populations au calme et à ne pas céder à la peur.

 

 

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