Djugu : 53 personnes tuées par la milice CODECO dans un site des déplacés


Cinquante-trois personnes ont été tuées dans une nouvelle attaque la nuit de mardi 1er février par des miliciens de la CODECO sur le site de déplacés connu sous le nom de « Plaine Savo » à près de 90 kilometres de Bunia, dans le territoire de Djugu.

Parmi les victimes, indique le président de la société civile locale, Désiré Malodra, figurent de nombreux blessés à la machette, dont certains sont dans un état critique.

D'après lui, c’est aux environs de 21 heures 30 (19h 30 TU) que le site de délacés Plaine Savo, qui héberge plus de soixante mille personnes, a été investi par ces miliciens. Ces derniers ont d’abord encerclé le milieu, avant de commencer à tirer des balles. 

C’est à ce moment-là qu’ils se sont introduits dans le site, à la surprise générale de ces déplacés surpris. 

Les plus touchés sont, pour la plupart, des enfants, des femmes enceintes, les personnes de troisième âge ainsi que des personnes vivant avec handicap.
Le bilan provisoire de cette attaque fait état de 53 corps déjà ramassés avec 36 blessés, affirme Désiré Malodra. 

Le centre de santé où sont évacués les blessés est débordé, ajoute-t-il. Certains blessés sont placés à trois voire quatre sur un même lit. 

Le médecin responsable de cette structure sanitaire précise que des contacts sont pris avec une organisation humanitaire internationale présente dans la zone pour évacuer des blessés graves vers d’autres centres hospitaliers plus équipés. 

Jusqu’à la mi-journée, toutes les activités sont paralysées au centre commercial de Bule, situé non loin du lieu du drame.

Un habitant déclare que la population est choquée par ce drame, survenu dans un site où sont installées des personnes qui avaient déjà fui les violences perpétrées par ces mêmes assaillants.

                                                                                        L'ONG Justice Plus exige des enquêtes 

L'ONG Justice Plus condamne ces actes qui violent le droit international humanitaire, la déclaration universelle des droits de l’homme et même la constitution de la RDC.

Le chargé de programme de cette ONG, Bienvenu Uketch, exige que les responsabilités soient établies pour que les auteurs de cet acte répondent devant la justice. 

Il s’indigne de voir que ce drame survient au moment même où une équipe d’anciens seigneurs de guerre de l’Ituri dépêchée par le Chef de l’Etat, séjourne dans la zone pour sensibiliser ces miliciens à déposer les armes. 

 

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